Oh, I'm coming home ♠ M.

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" Oh, I'm coming home "

Bip, bip, bip... doucement, j'ouvrais les yeux, repoussant d'un geste simple les quelques mèches blondes imposées sur mon visage. Je lançais un regard futile vers le réveil, qui comme chaque matin, eu droit à sa caresse d'une main agacée...7h00. Dans un soupire, je me redressais, désordonnant par la même occasion les feuilles sur lesquelles je m'étais endormie. Aussitôt, je me précipitai vers l'unique fenêtre de la pièce, l'ouvrant autant que je le pouvais. L'air glacé enveloppait mon corps, réveillant chaque partie de mon âme que Morphée s'obstinait à voler chaque soir. Calmement je m'installai sur le bord de la fenêtre, balançant mes jambes dans le vide. Sous mes pieds, le monde dormait encore. Seuls quelque chiens hurlant à la mort, quelques lueurs lointaines brisaient la nuit. J'attrapai un briquet, une cigarette que je calais au coin de mes lèvres, m'empressant de l'allumer, jouant bientôt avec la fumée que je suivais du regard. 7h30. Les lèvres glacées, les joues rouges, je basculai à l'intérieur de la pièce, refermant soigneusement la fenêtre derrière moi. Le ciel avait pris des couleurs plus pâles, celles qui me faisait fuir.. Rapidement, j'attrapais quelques fringues au hasard, me faufilant jusqu'à la douche. Je me débarrassais de mes sous vêtements, me hissant sous l'eau tiède qui semblait brûler ma peau glacée. Après plusieurs minutes, je me séchais et enfilait un jean noir déchiré à plusieurs endroits, un débardeur blanc aux dessins provocateurs, trop grand pour moi.

Calmement, je me posais devant un grand miroir, dévisageant ce visage qui semblait être le mien, malgré moi. Mes pupilles étaient encore dilatées. Et je sentais que l'alcool parcourait encore mes veines. Un sourire se dessina sur ma bouche. J'entourais alors mes yeux d'épais traits noirs, redessinant les contours de mes lèvres. Sans prendre la peine de me coiffer, j'attrapais une veste et sortie de la salle de bain, jetant un bref regard autour de moi. Ce n'est qu'à ce moment que je réalisai que je ne connaissais pas cet endroit. J'ignorais où j'étais. Peu importe. J'engouffrai alors dans mon sac tout ce qui pouvait me plaire. Les paquets de cigarette pleins qui traînaient, et d'autres choses futiles. Comme toujours, je ne me souvenais de rien et je ne me posais aucune question. Dehors, la vie m'attendais. Et la vie, c'est ainsi que je l'aimais.

Aussitôt je me précipitais vers l'extérieur, déposant une paire de soleil sur mon nez. Une fois dehors, je marchais encore quelques mètres, histoire de me laisser le temps de redécouvrir ces longues rues de Londres. J'empruntais quelques ruelles, comme si je les connaissais par coeur, mes pas raisonnant entre les murs. Le temps passais, je m'empressais, une direction précise en tête. Un endroit qui mine de rien me stressais quelque peu. Après tant de temps sans l'avoir vu. J’avais hâte...de l'ennuyer encore, encore et toujours. Des idées espiègles valsaient dans ma tête alors que je dansais moi même entre les passants que je cherchais simplement à éviter. Un air de rien s'affichait sur mon visage, comme à mes habitudes, défiant tout les regards que je croisais à travers les verres assombris de mes lunettes. Un simple sourire provocateur ravageait mon visage.

A vrai dire, je me retrouvais devant sa porte un peu trop tôt à mon goût. L'envie de faire demi tour se chamaillait avec celle d'entrer, comme ça, et lui sauter dessus, surprise. J’ignorais combien de temps je restais plantée devant sa porte, à me pincer nerveusement les lèvres. Ce garçon là, il ne faisait pas que me faire tourner la tête. Il dévorait mon coeur. D'un air agacé je glissais mes lunettes de soleil sur ma tête, frappant doucement à la porte, 3 fois. Un air calme repris place sur mon visage alors que dans ma tête..

tout explosait.

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" Oh, I'm coming home "

Mathias avait passé la soirée à se souler, seul, à se morfondre sur sa vie sentimentale catastrophique.. Il détestait la solitude, c'était ce qu'il détestait le plus au monde. La St Valentin approchait de jour en jour et il redoutait cette soirée plus que tout.

8h03 on frappa à la porte. C'était sûrement un gamin du quartier qui faisait encore une mauvaise blague que Mathias ne pouvait vraiment pas supporter. Pire encore, ce matin il avait la gueule de bois. Réveiller le jeune homme à huit heures était LA chose à ne pas faire si on tient à sa vie. Apparemment, la personne qui attendait devant la porte ne tenait pas vraiment à la sienne.

Il poussa un grognement, tel un ours qu'on réveille pendant son hibernation, jeta la couette à l'autre bout du lit à l'aide de ses pieds et se leva péniblement. Chaque pas qu'il faisait résonnait dans sa tête, il avait un mal de crâne terrible. « Fais chier.. »
Mathias se frotta les yeux et bailla à s'en décrocher la mâchoire tout en avançant en direction de la porte d'entrée. Il n'avait pas pris la peine d'enfiler un pantalon. C'était peut être sa voisine Charlie, dans ce cas, elle devrait apprendre à le connaître tel qu'il était le matin, au réveil. Ou alors était - ce Marlon ? Aucune importance, combien l'avait - elle déjà vue de fois en caleçon, et même nu? Une bonne centaine.
Mathias n'était pas vraiment un homme pudique, ce n'était donc pas un problème.

Il bouillonnait intérieurement, la personne en face de lui dans quelques secondes à peine, allait bien entendu s'en prendre plein la figure. Quand Mathias s'énervait, on ne pouvait plus l'arrêter.
Il posa la main sur la poignée, ouvrit le loquet, baissa doucement la porte et l'ouvrit.
Il avait les cheveux en bataille, mais surtout les yeux plissés. La lumière du jour lui faisait atrocement mal, pourtant il reconnaissait cette silhouette. Il aurait put la reconnaître parmi des centaines de milliers, même dans le noir. Son coeur s'emballa. Sa tignasse blonde légèrement ondulée et mal peignée, ses yeux maquillés d'un épais trait noir, ses habits déchirés, trop grands, vintage, la façon dont elle se tenait debout, ses bottes éraflées, ses ongles vernis en noir, son débardeur laissant apparaître légèrement la dentelle noir de son soutien-gorge.
Mathias était, surpris, énormément surpris. Bethany n'avait même pas pris la peine de le prévenir pour lui dire qu'elle revenait. Cette garce !
« Non de Dieu.. t'es revenue.. », murmura - t - il.
Non, c'était impossible, n'importe quoi ! Mathias était dans son lit, ses yeux étaient fermés, il rêvait. Cette fille hantait tout simplement la plupart de ses nuits.

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Quelques frissons parcouraient ma peau, alors que je remuait sur place, impatiente. Je jetais un dernier regard sur l'heure qu'affichait mon portable. Un large sourire prit place sur mon visage encore songeur de cette dernière nuit passée avec je ne sais qui. Voila à quoi ressemblais ma vie sentimentale, à moi. Sans début. Sans fin. Je savais que chaque regard que je croisais n'était qu’éphémère. Ce qui au fond m'évitait pas mal de problèmes que beaucoup de personnes s'entêtent à vivre. Je reniais ma solitude, que je voilais d'illusions. En toute conscience que se bercer d'illusions est le meilleur moyen d'être déçu. Une raison de plus pour ne rien dire à propos de ce jeune homme qui se trouvait derrière cette porte.

Je me retenais, avec difficulté, d'hurler pour qu'il se dépêche, si au moins il était vraiment là. J'imaginais avec malice sa frimousse mal éveillée, des traces d'oreiller sur les joues. Le son de la clenche qui s'abaissait me fit revenir sur terre. La porte s'ouvrit, laissant place à un Mathias comme je l'avais imaginé. Sans rien dire, j'observais les traits de son visage, chaque réactions, expressions qui y passaient. Ses cheveux bruns étaient en désordre, ses yeux dérangés par la lumière se plissaient, et enfin, un air de surprise se jouait sur son visage. Je remarquais alors sa tenue, le sourire malicieux, le regard insolent, comme à mes habitudes. « Non de Dieu.. t'es revenue.. » laissa-t-il échapper en un murmure, me faisant hausser les sourcils. Quoi, c'est tout ce qu'il à a me dire ? Un sourire enfantin grandit sur ma bouche alors qu'enfin, je me décidais à avancer vers lui, le temps de l'enlacer, collant mes mains glacées sur sa nuque. " Sans blague.. " Soufflais-je d'un air moqueur en lui collant un baiser sur l'une de ses joues. Enfin je le relâchais rapidement, bien que tout ces contacts m'avaient tant manqués, ramassant mon sac à main que j'avais laisser tomber au sol sur le moment. En me redressant, un air enfantin hantait mon visage. Un air connu seul de Mathias. Il n'y avait que devant lui que j'osais montrer qui j'étais vraiment. Il n'y avait que lui pour me connaître.

" J'espère que tu a du café ? Ne me dis pas que je suis venue pour rien.." lançais-je d'un air taquin, m'imposant à l'intérieur de l'appartement sans rien y voir vraiment. J'imaginais un tas de tout et de rien qui traînait au sol, des vêtements par ci, par là. Je m'arrêtais net , me retournant vers la silhouette de Mathias que je devinais dans la peine ombre, ne le quittant soudainement plus des yeux. J'attendais qu'il me guide ou je ne sais quoi, en fait. Il avait toujours su déclencher en moi une peur, une certaine faiblesse qui me ferait toujours fuir. J'avais l'impression qu'une éternité nous avaient séparés et c'est bien pour cela que je restais là à le regarder bêtement. D'un geste presque nerveux, j'ébouriffais mes cheveux.

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" Oh, I'm coming home "

Elle s'approcha de Mathias pour le prendre dans ses bras. Il respira son odeur, cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu ! Bethany était comme sa source d'énergie, sans elle, il n'était plus rien. La preuve : il n'avait écrit aucune chanson potable depuis qu'elle était partit. Sa musique était au point mort depuis bien longtemps, c'était fâcheux. " Sans blague.. " , lui murmura t - elle à l'oreille. Dieu sait à quel point son sourire enfantin et son air amusé avait manqué au jeune homme. Il l'a trouvait trop mignone quand elle souriait, il ne pût s'empêcher de lui rendre son sourire. " J'espère que tu a du café ? Ne me dis pas que je suis venue pour rien.." " Pour toi, je mettrai même une montagne de chantilly et un triple supplément de cacao.. " Elle entra, il referma la porte derrière eux et l'entraîna dans la cuisine. " Oh fait, désolé pour la tenue, mais de toute façon, je suis sûr que tu baves devant mes muscles. " FAUX. Mathias n'avait pas un gramme de muscle ! C'était une petite crevette toute maigre. Il rigola légèrement et alluma la machine à café tout en parlant à Beth. " On a beaucoup de temps à rattraper tous les deux ! Raconte moi, c'était comment la France ? "
Il servit un café à son amie, posa la tasse jaune ornée du visage de Bob l'éponge devant elle, et sortit la chantilly du frigo. Il fit couler un autre café pour lui, dans une tasse avec une photo de sa soeur dessus. Cette tasse, quelle honte ! C'était un cadeau ringard que Kelly avait offert à Mathias l'année dernière. Pourtant, il l'avait gardé ! Il l'a trouvait atroce certes, mais amusante et il était fière de boire dedans tous les matins.

En passant, avant de s'asseoir aux côtés de Bethany, il attrapa son Kitty Joggers Drop Dead (j'ailemêmeenvraiowi) et un Tshirt noir qu'il enfila parce que mine de rien, une fois sortit de son lit, il faisait plutôt froid.

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Un instant, j'observais autour de moi, histoire de faire vaguement connaissance avec les lieux. Sûrement inutile. Tout les endroits où se trouvait Mathias, j'avais l'impression de les connaître par coeur, c'était toujours ainsi lorsqu'il était près de moi. Il referma la porte puis m'emmena jusqu'à la cuisine. " Oh fait, désolé pour la tenue, mais de toute façon, je suis sûr que tu baves devant mes muscles. " Je souriais, détaillant un peu plus ce dont il me parlait. " C'est clair, t'as pas peur toi. " répondis-je simplement, l'air légèrement absent alors que je suivais le moindre de ses faits et gestes. Il allumait la cafetière, tout en continuant de me parler. " On a beaucoup de temps à rattraper tous les deux ! Raconte moi, c'était comment la France ? " Ah, la France. Je levais les yeux vers le plafond, l'air songeuse. " C'est..charmant mais pour tout te dire, rien à voir avec l'Angleterre. Londres me manquait tellement. En revanche, question littérature rien à redire, les livres là bas sont fantastiques ! " Je m'arrêtais net lorsqu'il déposa la tasse décorée de la face de Bob L'éponge sous mes yeux.

Je l'attrapais aussitôt, profitant de sa tiédeur et du parfum envoûtant de la boisson dans laquelle je noyais mon regard, les rues de Paris plongées dans la nuit défilant dans ma tête. Je m'étais sentie si libre, par instants lorsque je marchais sous les lumières malades des réverbères, au hasard, sans savoir où j'allais, sans même me le demander mais simplement en prenant les directions qui me plaisaient avec toujours, un peu l'espoir de retrouver son visage au bout de cette rue, au coin de celle ci, sans me rendre vraiment compte que je n'étais libre que lorsqu'il m'aimait. " Merci..et toi alors, qu'à tu fait tout ce temps ? " questionnais-je tout en m'asseyant, regardant à présent d'un air amusé la photo de sa soeur qui décorait sa tasse. Mathias attrapa quelque chose au passage, enfila un tee shirt noir et vint prendre place à mes côtés. Je lui souriais doucement avant de tremper mes lèvres dans le café, laissant une trace de rouge à lèvres sur la porcelaine. Calmement, je posais ma tête contre celle de mon ami, puis fermais les yeux. " Dis, tu me chantera quelque chose ? " Oh, I'm coming home...

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" Oh, I'm coming home "

Mathias gardait ses mains autour de sa tasse, cela le réchauffait. Il regardait son amie, c'était limite s'il l'a dévorait du regard. Ses yeux, ses lèvres. C'était comme si Bethany était une pâtisserie, alors que le jeune homme faisait un régime. C'était comme si.. c'était interdit.
Il y avait tellement de raisons de ne pas lui avouer son attirance. Premièrement c'était absolument impossible que les sentiments de Mathias soient réciproques, deuxièmement, tout lui avouer était un gros risque, car il pourrait ruiner leur amitié à jamais. Ses lèvres rouges, un jour il allait y succomber, combien de fois avait - il rêvé d'y gouter ? Une million au minimum.

" C'est..charmant mais pour tout te dire, rien à voir avec l'Angleterre. Londres me manquait tellement. En revanche, question littérature rien à redire, les livres là bas sont fantastiques ! "
" Argh, ne me parle pas de livres, ça me donne la nausée ! " Mathias était ce genre de personne qui détestait lire, mis à part les magazines people de temps en temps ! Oui oui, il lisait ce genre de choses. A force de traîner avec des filles, voilà ce qu'il devenait ! Il avait même prit goût au shopping la semaine dernière, après avoir passé un après midi avec Marlon. Bientôt il se vernirai les ongles en rose si cela continuait. " Merci..et toi alors, qu'à tu fait tout ce temps ? " Il leva un instant les yeux au ciel, il ne voulait pas répondre à cette question. " En fait, rien. " Il regarda Bethany dans les yeux. " Tu m'as trop manqué, j'étais... vide. " Il avala péniblement sa salive et ne dis plus rien.
Elle posa sa tête contre la sienne et il ferma les yeux un instant. La sentir contre lui était revigorant. " Dis, tu me chanteras quelque chose ? " Il redressa la tête et sourit. Puis il déposa un bisou dans ses cheveux et lui demanda. " Laquelle ? "

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Patiemment, quoi que impatiemment serait plus juste, j'attendais sa réponse, curieuse de savoir ce qu'il avait fait ces derniers temps. Je pensais qu'il me parlerait de nouvelles chansons, de projets artistiques, de conneries ou je ne sais quoi encore, en fait, il pouvait répondre tout et n'importe quoi, cela me suffirait. Seulement, il délivra une réponse à laquelle je ne m'étais pas attendue. Rien. Je ne répondis rien là dessus. " Tu m'as trop manqué, j'étais... vide. " Il me fallut un grand effort pour ne pas bouger d'un seul trait. Je pressais mes lèvres l'une contre l'autre pour effacer le grand sourire qui cherchait à s'y fondre pendant que j'entrelaçaient mes doigts autour de ma tasse comme si je cherchais à effacer les frissons qui parcouraient mes os par la chaleur du café.

Il redressa son visage. J'en fit alors de même, admirant son sourire, cherchant en vain son regard. Mathias déposa un simple baiser dans mes cheveux. " Laquelle ? " Je haussais les épaules, cherchant dans mes souvenirs. Seulement je ne voulais pas entendre ces chansons du passé. " Une que tu ne m'a jamais encore chanté. " Proposais avec une simplicité qui n'était peut être pas partagée. A vrai dire je m'en fichai un peu. Il pouvait me chanter tout et n'importe quoi. Les pire conneries qu'il voudrait. " Je veux juste entendre ta voix, encore et encore..j'ai l'impression de ne pas t'avoir entendu depuis l'éternité.." M'expliquais-je calmement, baissant les yeux, soudainement désarmée.

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" Oh, I'm coming home "

Aujourd'hui, Bethany paraissait étrange, trop calme au goût de Mathias. La France l'avait - elle changée à tout jamais ? Comme si, là bas, elle avait échangé d'âme.. Sa tête était posée sur l'épaule du jeune homme, et il pouvait sentir sa respiration calme. Elle voulait qu'il lui chante une chanson, mais Mathias n'en avait pas envie. Tout ce dont il avait envie c'était de bouger, de s'amuser, de fêter le retour de Beth. De faire une fête.. comme au bon vieux temps.

« Une que tu ne m'a jamais encore chanté. » Mathias se creusa les méninges pour trouver une chanson correcte à lui chanter, mais rien ne lui venait à l'esprit.
« Je veut juste entendre ta voix, encore et encore.. j'ai l'impression de ne pas t'avoir entendu depuis l'éternité.. » Le jeune musicien baissa les yeux à son tour, il ne savait quoi répondre, il ne savait quoi chanter. Il se craqua les doigts d'un geste vif et commença..

« We used to say,
That we were
Brother and sister.
We used to think...
Nothin, was every bitter », il s'arrêta net et laisser s'échapper un petit rire nerveux avant de dire : « C'est débile, je n'ai pas chanté depuis super longtemps.. » il baissa à nouveau les yeux. Il éprouvait de la timidité à l'égard de celle qui était sa meilleure amie. Depuis tout ce temps, c'était difficile pour Mathias de se réadapter. Ses joues devinrent rosées, il était gêné.
« Excuse moi.. », dit il en se passant nerveusement la main dans les cheveux.

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La simple impression que quelque chose clochait. Rien qu'au son de sa voix, inhabituelle, cet air gêné qui se formait sur son visage. Je l'écoutais, sans l'interrompre, songeuse. « We used to say, That we were Brother and sister. We used to think...Nothin, was every bitter » Il manquait la magie d'un temps passé. Mon sourire s’effaça alors que mes mains dirigeait la tasse jusqu'à ma bouche, afin d'en boire une gorgée. Soudainement, la chanson s'évanouie dans le néant, laissant un air gêné sur nos visages. « C'est débile, je n'ai pas chanté depuis super longtemps.. » Je haussais calmement les épaules, n'accordant pas plus d'importance à tout cela. « Excuse moi.. » il passa nerveusement une main dans ses cheveux que je m'empressais d'ébouriffer en souriant. " Allez va, c'est rien ! " Je me détachai de lui, soudainement énergique. " Bon allez, si on allait quelque part ?" Demandais-je en sortant mon paquet de Lucky que j'ouvris pour en retirer une des cigarettes que je glissais par la suite au coin de mes lèvres colorées, sans pour autant l'allumer. Je retirai ensuite ma veste, sans me soucier des nombreuses marques que les seringues laissaient sur ma peau. Je n'en avais que faire. Je tendais par la suite mon paquet vers Mathias ; " Tu veux ? "

J'attendis qu'il me réponde pour ramasser mon paquet après avoir pris mon briquet. Je me dirigeais vers une fenêtre que j'ouvris, grimpant comme à mes habitudes sur le rebords afin de m'y asseoir. J'observais d'un air pensif le ciel, rejetant la fumée de mes poumons. " Je te pari que si je pars avant toi, tu ne saura pas me retrouver ! " Lançais-je d'un air indifférent. Encore un défi débile qui me passait par la tête. Je regardais autour de moi, descendant du rebord de la fenêtre. Je divaguais dans les pièces, attrapai un tee shirt par ci, que j'accrochai à ma taille, je vidais mon café d'un trait, afin de remplir la tasse d'eau froide dans la salle de bain et retirai mes chaussures.. Je me dirigeais vers Mathias, l'air innocent même si j'avais conscience qu'il me connaissait sans doute bien trop pour comprendre que j'avais quelque chose en tête. Evidemment. Je lui versais l'eau sur la tête, histoire de bien le réveiller. Je m'éloignais rapidement vers la porte, l'ouvrant à la volée. " Au fait, j'ai un de tes tee shirt ! " Criais-je en m'éloignant dans le couloir...

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