If we'd go again, all the way from the start. I would try to change, things that killed our love. ♪ La chanson de Scorpions jouait en boucle dans les oreilles de Athéna, et ce depuis maintenant plusieurs jours. Il n'y avait pas de raison particulièrement, elle aimait simplement beaucoup ce groupe. Aujourd'hui, elle s'était assise au Starbuck's Coffee, un gobelet de Latte dans la main et un crayon dans l'autre. Devant elle s'étendait des dizaines de feuilles de musique, où quelques mots étaient gribouillés a travers les notes dessinées sur les partitions. Elle mâchouillait le bout de son crayon, un tic qui lui était collé à la peau depuis qu'elle composait des chansons. Finalement, elle releva les yeux de la table pour se changer les idées. Elle observait tout le monde autour d'elle. Certains lui jetaient des regards incertains, en passant près d'elle en fixant les partitions qui s'accumulaient de plus en plus sur la table. Elle s'en fichait après tout. Elle avait appris a accepter les regards désespérés des gens et les soupirs qu'ils poussaient en passant près d'elle. La jeune femme réunissa quelques feuilles ensembles et les attacha avec un trombone, et les fourra dans son sac plein à craquer. Athéna finit par s'appuyer dans le fond de son siège et continuer de siroter son Latte, tout en continuant de regarder les gens.

Ainsi placée, à fixer tout le monde, elle avait l'air d'une folle dingue. Elle observait chaque personne qui entrait et sortait du café, de la tête aux pieds. Athéna avait toujours été ainsi. Elle avait appris à juger les gens par leur simple attitude. Certains la défiait du regard, ce qui lui faisait échapper un sourire. D'autres, au contraire, évitaient le plus ses yeux, se retournant parfois pour savoir si elle les fixait encore. Athéna souriait en hochant la tête, retournant ainsi donc vaquer à ses occupations qu'était la composition. Elle sortit une partition fraîchement faites, et s'attela aux derniers détails. Elle ajouta sur quelques notes des legato ou des staccato. Parfois, elle haussait le sourcil gauche en fixant la partition et hochait négativement la tête en effaçant un ajustement qu'elle venait de faire. De sa main droite, elle écrivait et de son pied droit, elle battait le tempo idéal. Elle inscrivit alors 4/4 au début de sa partition, vérifia le tout au complet et inscrivit son nom complet dessus. Ravie de son travail, elle rangea le tout dans un portfolio bleu, prête à aller l'écrire au propre. Elle referma son sac et se décida a continuer de regarder les gens. Alors qu'elle relevait ses yeux vers la porte, elle vit entrer quelqu'un qui ne lui était pas inconnu.

« Ah non, pas lui... »

Elle retira ses écouteurs, et évita le plus possible de croiser son regard. Son ex était là, juste devant elle, dans la file d'attente pour se commander quelque chose. Elle rangea ses affaires, gardant la tête baissée. Mais elle ne pu s'empêcher de relever la tête et de croiser son regard. C'était fichu.

Merci le destin. Merci beaucoup. C'était ce que se disait Athéna à ce moment présent. Alors qu'elle évitait le plus son regard, Camille se rapprochait de la jeune femme. Elle fronça les sourcils, se répétant dans la tête qu'elle devait le fuir. Détaler, ayant l'air folle au pire, mais elle ne devait pas lui parler. Un coup de vent arriva en sa direction, transportant avec lui le parfum de son ex qui s'approchait dangereusement de sa table. Elle gardait les yeux bas. Son coeur battait tellement vite qu'elle avait l'impression qu'il allait lui sortir de la poitrine. Elle prit une grande respiration et releva la tête vers l'homme qu'elle redoutait de croiser depuis des jours. Elle s'était jurée de ne plus lui adresser la parole, ayant peur de revoir des sentiments resurgir. Elle avait bien fait d'avoir peur; le sachant aussi proche d'elle l'avait mise dans tous ses états. Son odeur était restée la même et ses yeux avaient toujours cet éclat qui faisaient fondre Athéna. Elle se secoua finalement la tête pour se recentrer sur son objectif principal : Lui parler sans avoir l'air d'une débile mentale sortie de l'asile.

« Heyy!... Sa fait longtemps ! »

Que répondre à cela? Bien sûr que ça fait longtemps, nous nous évitons comme la peste. Ridicule. À chaque fois qu'elle tournait un coin de rue et qu'elle le voyait, elle tournait les talons et filait à sens inverse à vive allure. Quand elle le croisait dans une boutique, elle allait s'enfermer dans une cabine d'essayage avec dix-huit morceaux de linge, aussi hideux pouvaient-ils être. Mais elle savait bien que ce jour allait arriver, où il viendrait lui parler. Elle s'y était préparée, et bien qu'elle savait pertinemment ce qu'elle devait lui dire, elle resta figée devant lui quelques secondes. Finalement, elle se décida à parler.

« Hemm... en effet, ça fait un bail... »

Elle évitait son regard, optant plutôt pour la façon subtile genre "je range mes affaires, je m'en vais" mais Camille n'était pas à ce point stupide et saurais rapidement qu'Athéna essaie de l'éviter une fois de plus. Et si cette fois il était venu lui parler, c'est qu'il voulait vraiment régler le problème qui subsistait entre eux.

Les yeux d'Athéna resta fixes dans le regard de Camille. Elle pris une grande inspiration. Elle n'allait pas s'enfuir aujourd'hui. Le destin, aussi stupide pouvait-il être, l'avait confrontée à une de ses peurs qu'elle devait alors surmonter. Elle se rassit dans le fond de son banc, posant ses deux mains sur la table. Leur séparation avait détruit Athéna. Il avait l'air de vouloir s'expliquer, quitte à s'excuser de ce qu'il avait fait. Lui qui n'avait jamais voulu s'excuser dans le passé, la jeune femme réalisa qu'il avait peut-être changé. Athéna ferma les yeux quelques instants, pour se remémorer leur relation, qui avait tout de parfait jusqu'à la journée fatidique. Il lui avait changer les idées, et de simples amis ils étaient devenus beaucoup plus que cela. Athéna était tombée dans le panneau, encore une fois. Elle l'avait cru, quand il lui avait dit sincèrement qu'il l'aimait. L'aimer n'était pas un mot assez fort pour décrire ce qu'elle ressentait pour ce beau blond qui avait su lui donner une chance. Et il l'avait ensuite déchiquetée comme une vulgaire feuille de papier, en allant en voir une autre. Le pire dans tout ça, c'était qu'Athéna était prête à le pardonner juste pour que toute cette stupide histoire finisse.

« Sa fait plaisir de te voir tu sait. Tu m’a … tu m’a vraiment manqué Calypso »

Lorsqu'il l'appela Calypso, Athéna eut un sourire. C'était bien le seul qui connaissait son premier prénom. Elle continua de le fixer dans les yeux. Quelque chose n'avait pas changé au fond. Avait-il encore quelque chose pour elle? Elle l'ignorait. Mais d'un autre côté, il avait l'air totalement intimidé, ne sachant pas vraiment quoi dire devant le regard impénétrable d'Athéna.

« Je suis contente aussi de te revoir... »

Elle ne prononça plus un mot. Elle hésitait à continuer sa phrase, de peur de dévoiler ce qu'elle ressentait vraiment. Mais à bien y penser, Camille n'était pas idiot, et il avait sûrement déjà remarquer comment Athéna se sentait face à lui. Elle fit claquer ses ongles sur la table, joua un peu avec sa bague à son annulaire droit, puis finalement continua ce qu'elle avait a dire.

« Et tu m'a manqué aussi. Plus que tu ne le penses à vrai dire... »

Et voilà qu'elle devait parler sentiments. Oui, ce qu'il avait fait lui avait fait énormément de mal. Si il voyait les chansons qu'elle avait composé alors qu'elle était en frustration contre lui. Elle en avait même cassé quelques cordes de guitare et inondé ses partitions de ses larmes. Mais elle était passée par dessus et devait aujourd'hui affronter ce qu'elle ressentait réellement. Elle n'avait jamais été rancunière, et n'avait pas l'intention de le devenir. Autant s'habituer immédiatement. Avec la chance qu'elle avait eut en amour, elle devait s'habituer à se faire jeter pour une autre. Elle releva les yeux vers Camille et lui indiqua la chaise en avant d'elle, pour l'inviter à s'asseoir. Elle avait besoins d'explications, et ce le plus tôt possible. Autant commencer dès maintenant.

Le petit sourire que Camille fit eut l'effet d'une bombe dans le cœur de la jeune femme. Il avait toujours cette façon aussi craquante de sourire au coin des lèvres quand on lui disait quelque chose qui le flattait. Athéna continua de claquer ses ongles sur la table. Certes, elle était nerveuse. Le savoir aussi proche d'elle faisait resurgir des souvenirs dans son esprit et simplement savoir ses yeux posés sur elle la rendait anxieuse. Aurait-il une nouvelle perception d'elle? Elle avait changé un peu depuis le temps. Certes toujours aussi mince et petite, mais elle avait évoluer en quelques temps, avait mûrit énormément. Autant son apparence physique avait pu changer que son psychologique. Mais, la simple raison pour laquelle elle claquait ses ongles c'est qu'elle voulait des explications. Et ça, Camille le savait pertinemment. Il prit finalement place sur la chaise devant elle. Elle le suivit des yeux, se redressa légèrement dans sa chaise pour mieux être assise.

« J'suis pas doué pour les excuses tu le sais, je ne l'ai jamais été et on n'a beau m'expliquer comment s'y prendre je le ferais pour l'énième fois comme un maladroit. Mais saches que si c'était toi qui me le demander je ferais tout mon possible. Et si pas hasard tu tenais aussi à savoir comment j'ai fini avec une autre fille dans mon.... enfin dans notre lit j'essaierais d'expliquer ça. »

Athéna eut un petit frisson en repensant à la fameuse soirée. Elle le savait qu'il n'avait pas de talent pour les excuses, jamais il n'avait eut à le faire. Les maintes filles qui étaient passées dans son lit étaient toutes reparties en ne redemandant pas plus d'informations. Mais Athéna avait été encore plus blessée qu'elles. Elle avait été victime de tromperie, encore une fois dans sa vie. Bien sûr, ce moment particulier de sa vie l'avait bien aidé a composer des chansons ma foi très agressives, qui avaient plu a plusieurs artistes. Mais elle avait été blessée psychologiquement et ça, c'était irréparable. De puis maintenant quelques minutes, elle continuait de regarder Camille dans les yeux. Elle respirait tranquillement, en essayant de calmer son cœur qui battait la chamade.

« Tu sais, je ne te demandes pas de t'excuser, avec le temps, j'ai su t'excuser de tous tes tords. De plus, je ne veux pas non plus l'explication du pourquoi tu as pris cette fille en particulier. Oui je comprends, plus grande, plus plantureuse, j'ai compris avec le temps. »

Elle pinça légèrement les lèvres. Évidemment, c'était toujours les plus grandes et les plus formées qui passaient avant elle. Athéna n'était pas très grande, elle frôlait le mètre cinquante-cinq et elle n'avait pas beaucoup de gras sur la peau. Elle était frêle, fragile mais au combien devenue forte avec les années. C'était normal de vouloir une fille plus jolie ou mieux formée qu'Athéna. Mais il fallait pas la tromper, pas une deuxième fois. Et le pire dans toute cette histoire, c'est que Camille savait comment s'était terminée sa première histoire d'amour. Et il l'avait répétée.

« Je veux juste savoir pourquoi tu m'a fait ça, à moi, alors que tu ne l'avais jamais fait auparavant. Et ne passe pas par quatre chemins pour me dire la vérité, j'ai appris à affronter la réalité et l'accepter. »

C'était bien un des seuls points positifs à sa vie ça, accepter et continuer de vivre quand même...

« Les chose ne sont pas aussi simple que ça et puis tout ne tourne pas autour de toi. Je serais en couple avec une autre fille que toi à ce moment là croit moi sa se serai passer tout pareil. Tu peux pas me demander pourquoi j’ai merder avec toi, y’a pas de réponse a ça. Et si tu avait prit la peine d’attendre que je m’explique avant de partir du jour au lendemain peut être qu’on n’en serait pas là aujourd’hui »

Peut-être avait-elle effectivement agit trop rapidement. Elle aurait dû aller s'asseoir un instant, siroter une tisane pour la calmer et remettre les choses en place. Mais les idées dans sa tête s'étaient bousculées, et étant dans un moment de pression intense, elle n'avait pas su contrôler sa colère et avait agit sur l'impulsion du moment. Évidemment, elle avait décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce en sortant avec un de ses amis. Pour elle, il n'était qu'un simple pion dans un jeu d'échec, c'était seulement un mec pour lui changer les idées et faire rager Camille. Elle n'aurait pas dû. Si cela se reproduisait aujourd'hui, elle saurait se calmer et penser avant d'agir. Avant, elle agissait du mieux qu'elle pouvait, en s'épargnant d'avoir plus de peine et voulant faire du mal aux autres comme on avait pu lui faire.

« Je t’ai peut être tromper mais j’était prêt à tout en revenant à te récupérer mais tu te rend compte à qu’elle point mal quand j’ai vu la fille que j’aimais avec mon propre ami ? J’était encore fou de toi et te voir heureuse avec lui ….. »

Elle releva un sourcil, et continua de fixer Camille qui détourna le regard. Elle se mordit la lèvre inférieure en continuant de le regarder. Alors, elle lui avait vraiment fait de peine, à lui? Pour une fois dans sa vie, Athéna se sentait coupable. Elle se sentait coupable d'avoir fait du mal à quelqu'un. Pour elle qui l'avait souvent vécu, elle savait pertinemment ce que cela pouvait faire. Ça détruisait l'âme, ça vous déchire en dedans comme si on vous plantait un couteau dans le ventre.

« Je n'ai pas agis de la bonne façon, je le reconnais. Je voulais te faire vivre ce que tu m'avais fait vivre. Mais crois-moi, ce mec n'avait aucune importance pour moi. Il n'était qu'un simple passe-temps. La seule personne que je voulais a cessé de m'adresser la parole... Jusqu'à aujourd'hui. »

Elle releva les yeux vers Camille qui ne la regardait toujours pas. En le voyant ainsi, un gros sentiment d'anxiété envahi le ventre d'Athéna. Une petite larme se glissa à son coin de l'oeil, mais la jeune femme l'essuya avant que quiconque puisse la voir. Elle ne voulait plus se montrer faible devant les autres. Plus jamais. Et surtout pas devant son ex. Surtout pas lui.

Athéna continua de regarder Camille qui semblait perdu. Cette fois-ci, il s'adressa à elle en la regardant dans les yeux. Un choc électrique lui parcourra le corps, et elle trembla légèrement des mains en écoutant la réponse de Camille.

« Et j’ai était con de ne pas t'adresser la parole plu tôt qu'aujourd'hui.. »

La jeune femme faillit répondre "en effet, il était temps que tu t'en rendes compte" mais elle évita de provoquer une bagarre. Elle était autant dans le tord que lui concernant cette histoire. Avant qu'elle ne pu prendre son café, Camille s'empara du gobelet pour en prendre une gorgée. Pour les autres, sa manière de faire pouvait paraître idiote. Il avait toujours aimé faire chier les gens, en buvant dans leurs breuvages et trouvant une quelconque sorte de les énerver. Au départ, Athéna avait été énervée par son comportement immature, mais elle s'était rapidement rendue qu'il resterait toujours ainsi. Elle releva un sourcil quand il s'empara de son gobelet, mais elle n'en fit pas tout un cas et le regarda prendre une gorgée avant de lui parler, un grand sourire au visage.

« Toujours aussi accro à ton Latte ? »

Athéna esquissa un maigre sourire. Il avait pris l'habitude de la rejoindre à ses rendez-vous, un gobelet de Latte dans la main pour se faire pardonner d'arriver en retard. La jeune femme n'avait jamais rechigner en le voyant arriver avec sa boisson chaude préférée et souriait toujours. C'était pour elle son côté mignon qui la faisait toujours craquer.

« Évidemment que je suis encore aussi accro à mon Latte. C'est ma drogue quotidienne. »

Athéna sourit à Camille. Elle avait remplacé ses substances illégales par de la caféine qui la stimulait beaucoup plus. Et c'était aussi un moyen pour elle de se souvenir des beaux moments qu'elle avait passé. Sur ce, elle se questionna à propos de Camille.

« Pourquoi as-tu décidé de venir me parler aujourd'hui? Ce n'est pas la première fois que tu me vois dans le coin, et d'habitude tu tournes les talons... Quelle est la raison de cette si grande discussion ce matin? »

La jeune femme haussa un sourcil en récupérant son gobelet de Starbucks et finit la boisson chaude qui était maintenant plutôt tiède.

Athéna attenda patiemment la réponse de Camille. Lorsqu'il lui répondit, elle compris alors pourquoi il avait agit de la sorte.

« Juste parce que je me suis rendu compte après de longs moments passer loin des gens à qui j'ai tourner le dos pour pour des raisons ridicule que j'étais qu'un autre con de plus sur la planète à fuir les problèmes au lieu de les résoudre. Alors je me suis dit que si il y avait bien une personne sur cette terre qui mériter des explications plus qu'une autre c'était bien toi. J'ai eu une grande envie de me faire pardonner et aussi de comprendre les raisons qui on fait qu'on se soit éloigner de vue donc je sais maintenant les raisons. Maintenant libre à toi de me pardonner ... ou pas afin qu'on puisse ce revoir ou tu veux,quand tu veux mais pas dans un Starbucks donc je ne suis toujours pas fan »

Athéna eut un sourire qui éclairci son visage pâle. D'autres auraient vu dans ce discours une demande de rendez-vous, Athéna n'y voyait que son ex qui voulait simplement se faire pardonner. Évidemment, elle avait envie de le revoir comme le garçon qu'elle avait connu avant qu'il devienne égoïste et égocentrique. Si il faisait ce qu'il pouvait pour que tout redeviennes comme avant, il allait sûrement frapper un mur, puisque Athéna avait énormément changé depuis les dernières semaines. Mais elle n'était pas contre une réconciliation et tout recommencer à zéro. Elle ne voulait plus se rembarquer dans une histoire de coeur une fois de plus, elle y serais toujours aussi blessée. Mais parfois, le destin place bien ses cartes...

« Je suis contente d'être une personne importante à tes yeux, tu n'a même pas idée comment ça me fait plaisir d'entendre cela. Te pardonner, ça été fait avec le temps, et je n'ai rien contre que l'on se voit encore. Et ne t'inquiètes pas, je n'aurais pas choisi le Starbucks comme endroit, je sais que n'en est pas fan. »

La jeune femme eut un petit sourire sincère.

Athéna tressaillit au sourire de Camille, qui était resté toujours aussi craquant. Elle était bien contente d'avoir accepter ce... rendez-vous? Elle ne pouvait le qualifier d'un autre mot, c'était ce que s'en était. La seule chose qu'elle se promis, c'était de ne plus retomber aussi facilement dans le piège charmeur de son ex petit ami.

« Alors c'est parfait. Qu'Est-ce que tu fait de beau tout seule ici ? Tu attendais quelque un ? »

La jeune femme haussa un sourcil et esquissa un sourire en coin. Il pensait tomber à un mauvais moment, alors qu'elle était toute seule. N'avait-il pas oublié à quel point Athéna aimait se retrouver seule pour boire un café, pour penser ou même pour écrire? Elle avait toujours été ainsi, et cela ne changerait pas de si tôt, bien que la présence de Camille lui faisait excessivement plaisir. Ou alors, pensait-il qu'elle avait quelqu'un de nouveau dans sa vie? La seule pensée que son ex puisse penser à cela et passer par quatre chemins pour lui demander la fit de nouveau sourire. En franche jeune femme qu'elle était, elle n'hésita pas à répondre à la question qui lui brûlait les lèvres.

« J'étais venue ici pour finaliser quelques partitions de musique. Et non, je n'attendais personne en particulier, je n'ai personne de nouveau dans ma vie. »

Elle eut un bref sourire et continua de fixer Camille dans les yeux, simplement pour voir sa réaction. Athéna avait toujours été des plus franches et parler de tout cela ne la dérangeait aucunement. Même qu'après sa réponse, elle lui demanderais certainement si il s'était remis en couple, ce qui ne l'étonnerais même pas, vu la belle personnalité qu'il possédait. Et puis quoi, quelle fille pourrait résister à son joli visage?

Athéna se calla dans son siège pour observer la réaction de Camille. Il avait l'air content, mais pas trop quand même, juste assez. La jeune femme eut un sourire quand il se remit à parler.

« On n'est donc deux célibataire, quoi qu'il en soit j’espère ne pas avoir était une source d’inspiration trop importante dans tes textes »

La fameuse phrase qui résumait bien Camille était "Parlez de moi en bien ou en mal, l'important c'est que vous parlez de moi". Il se fichait un peu de se que les gens pensaient de lui. Tout à coup, Athéna réalisa qu'il venait de répondre à sa question qui était restée en suspens dans sa tête. Il était célibataire aussi? Eh bien. Elle en était fortement étonnée. Alors il n'avait pas dévoué son charme sur une autre...

« J'ai toujours détester qu'on parle de moi dans les chanson »

Ça, c'était bien vrai et il l'y avait déjà dit. Le sourire sur les lèvres d'Athéna s'effaça et elle se mit à penser. La période la plus inspirante avait été ses ruptures, où elle avait écrit beaucoup de chansons ou de textes auxquelles manquaient parfois des mélodies. Quand elle avait rompu avec Camille, l'inspiration était ma foi assez importe.

« Je ne parles pas "particulièrement" de toi dans mes chansons. Mais si tu en lis quelques unes, tu te sentiras sûrement concerné. »

Athéna ne voulait pas qu'il se sente mal et qu'il y ait un froid entre eux à cause de cela. Elle se mit à penser à comment détourner le sujet.

« Mais tu sais, la plupart sont des ébauches, sans mélodies ou de simples couplets sans réels but. Tu le sais qu'écrire m'aide à me libérer alors je n'avais pas vraiment le choix de déballer tout ça avec mes stylos... »

Elle ne voulait quand même pas lui dire "Salut, tu m'a fait souffrir, et j'ai une dizaine de chansons à propos du nul que t'a été". Franchement, ce n'était pas d’adonc pour une réconciliation entre les deux.

« Je comprend ... »

Lorsqu'elle lui eut déballé son petit discours, Camille posa sa main sur celle d'Athéna. Ses yeux se posèrent sur leurs mains, et son coeur se mit à débattre dans sa poitrine. Elle était assurée qu'il allait lui déchirer le thorax. Elle prit une grande respiration pour se calmer et remonta ses yeux vers Camille, tout ça en une seconde seulement. Il retira sa main, et commença à regarder à droite et à gauche, comme un voleur. Elle haussa un sourcil en le fixant.

« Tu sait que tu m'intimide à me regarder droit dans les yeux comme tu le fait ? »

Athéna éclata de rire, en regardant toujours Camille, incapable de s'arrêter de rigoler comme elle le faisait. Elle mit ses mains sur son ventre pour arrêter de rire et elle s'expliqua au jeune homme.

« Tant mieux alors. C'était le but recherché de d'intimider! »

Elle esquissa un sourire en sa direction, puis bougea constamment ses yeux, pour éviter de le regarder. Mais c'était dur, elle ne pouvait s'empêcher de plonger son regard sur son beau visage et ses yeux magnifiques. Cependant, elle essaya de se contrôler, c'est vrai que c'était plutôt intimidant de se faire regarder constamment.

« Je vais faire un effort, promis. »

Athéna sentait les regards autour d'elle se poser sur eux, mais elle s'en fichait royalement. Au nombre de fois qu'elle se faisait regarder étrangement, elle en était habituée. La jeune femme se promenait régulièrement dans la ville, sa guitare dans le dos en fredonnant des chansons en regardant le sol. Parfois, elle avait l'air totalement cinglée. Mais elle ne l'était pas, et elle avait appris à accepter le regard des gens, au contraire de Camille. Ce dernier lui dit qu'il lui laissait la chance d'en profiter et que ce ne serais pas tous les jours où elle en aurais l'occasion. La jeune femme eut de nouveau un sourire. Alors qu'elle venait de lui dire qu'elle allait faire un effort pour se contrôler, Camille se penchant par dessus la table, et son visage fut presque collé à celui d'Athéna. Cette dernière ne bougea pas, se contentant de hausser un sourcil tout en continuant de fixer Camille dans les yeux.

« Lorsque tu me regarde dans les yeux j’ai l’impression que tu me regarde exactement de cette manière, à 0.5 cm de mon visage. Tu peut imaginer à qu’elle point c’est intimidant et tentant pour moi de t’embrasser ? Maintenant regarde moi dans les yeux et dit moi su tu ne serais pas intimider toi aussi. ? »

Les deux restèrent figés ainsi, elle ne bougeant plus d'un seul poil. Elle sentait que le coeur de Camille débattait à cent milles à l'heure, ce qui la fit sourire. Il venait de lui dire que c'était tentant pour lui de l'embrasser. Elle le savais. C'était la pire chose qu'il aurais pu lui dire. Elle ne pouvait retomber une autre fois dans son piège. Athéna continua de le regarder, impassible.

« Intimidée? Oui un peu. »

Ses yeux restèrent figés dans le regard de Camille. Athéna attendait qu'il se rassoit pour recommencer à respirer.

« On n'ai d'accord sur une chose alors. »
Camille s'était finalement remis en place sur sa chaise, permettant enfin à Athéna de respirer pour de bon. Depuis le temps, elle avait changé, et ce n'était pas parce que Camille faisait son petit numéro de charme qu'elle allait retomber dans le panneau, surtout après ce qu'il lui avait fait subir. Ça lui donnerais un défi, pour une fois. Camille était ce genre de mec qui a toujours ce qu'il veux. Il a envie de ramener une fille en boîte? Son désir était exaucé. Les femmes sont idiotes parfois. Elles se sentent importantes une soirée, puis le lendemain elles sont foutues à la porte, déjà dépassées de mode. Mais Athéna se plaisait à savoir qu'il avait essayé de l'embrasser, alors elle se disait que cette fois, il allait patienter au lieu de tout vouloir tout cuit dans le bec.
« Tu pense qu'un beau jour il y aura à nouveau un "nous" ? »
Athéna redoutait cette question. Elle avait peur de s'engager de nouveau, ce n'était pas faux. Elle eut un léger soupire. Sa réponse se fut attendre, le temps qu'elle mettes ses idées en place dans sa tête. Finalement, elle opta pour une réponse simple.
« Là, immédiatement, ma tête me dirais d'agir pour mon mieux et de te dire non. Malheureusement, il est rare que j'écoute cette petite voix et j'agis souvent pour le pire. Je ne peux clairement te dire que oui, mais je ne peux pas non plus te dire non. »
Athéna releva les yeux vers Camille. Qu'il lui ait posé cette question lui redonnait un peu espoir d'y croire encore, malgré le fait qu'elle redoutait de souffrir encore. Et si, par malheur, il lui arrivait quelque chose d'aussi malheureux qu'il lui était arrivé, elle ne passerai pas au travers aussi bien qu'avant...

[ Désolée pour le temps de réponse, j'ai eut quelques problèmes..... ]

Camille eut un petit sourire en coin, ce qui eut l'effet de faire frissonner Athéna. Comme elle aimait son petit sourire, quand il venait de recevoir un défi de la sorte. Cette fois-ci, il allait devoir se battre pour récupérer le cœur de la jeune femme. Il devrait se montrer à la hauteur de la mériter de nouveau. Parce que quand un cœur se brise, il se répare. Lorsqu'il se brise à nouveau, il n'est plus récupérable. Au moins, il avait fait les premiers pas, ce qui signifiait donc qu'il voulait vraiment se rattraper et essayer de tout recommencer avec elle. Elle eut de nouveau un sourire avant qu'il se remette à parler.
« Quoi qu'il en soit j’espère que tu prendra la bonne décision, qu'elle soit bonne ou mauvaise parce que tu et quelqu'un de bien et croit moi tu mérite le meilleure. »
Cette fois-ci, Athéna eut un sourire qui en disait très long sur son visage. Entendre ces mots de la bouche de Camille étaient tout qu'un exploit, lui et son ego d'homme surdimensionné qui avaient toujours de la difficulté à dire quelque chose de la sorte. Bien qu'il disait cela, la jeune femme savait pertinemment qu'il n'apprécierait pas la voir au bras d'un autre homme et qu'il ne tiendrait certainement pas ce même discours. En tous les cas, il n'avait pas à se soucier de cela, car Athéna ne cherchait pas le grand amour pour le moment.
« Merci beaucoup de ce que tu me dis, c'est très gentil. »
Elle eut de nouveau un sourire. Soudain, elle jeta un regard à son portable. Il était déjà tard, elle avait à faire à envoyer ses partitions à des musiciens dans plus ou moins une heure; elle était en retard. Cependant, elle ne voulait pas planter Camille là. Elle voulait rester à discuter avec lui toute la journée.
« Je n'avais pas vu le temps passer... J'ai affaire à retourner chez moi, je dois envoyer quelques partitions que je n'ai pas entièrement compléter... »
Elle voulait lui demander si il voulait passer chez elle, plus tard dans la soirée, simplement pour continuer leur discussion, mais elle n'était pas sûre de comment il allait réagir. Alors elle ne se prononça plus, laissant le silence régner entre eux deux.