GHB ♦ Plug me baby

**Invité** Invité

GabrielleHermiaBellamy

« The dream isn't done, I wanna see your face, and know I made it home. » ✿ All Time Low • Painting Flowers

FICHE D'IDENTITE

NOM : Bellamy
PRENOMS : Gabrielle Hermia Lisbeth
DATE DE NAISSANCE : 22 septembre 1991
LIEU DE NAISSANCE : Chester (comté de Cheschire), Angleterre
NATIONALITE : Anglaise
ORIGINE : Anglaise et Néerlandaise
STATUT : Célibataire
FAMILLE : Ses deux mères
ETUDES/METIER : Assistante d'Art-Plastique à temps partiel et vendeuse dans un boutique de Covent Garden à mi-temps.
GROUPE : Peintre
SIGNE PARTICULIER : A fait vœu de chasteté.
LANGUES : Anglais, français, espagnol et polonais
SPORT : Tir à l'arc et jogging
Jennifer Lawrence

thisishome

WHAT YOU SHOULD KNOW ABOUT HER/HIM ✿

Enfance _

« Parle-nous un peu de toi Hermia … »

Tous les regards étaient tournés vers la petite fille debout sur l’estrade. Elle était déjà grande pour son âge et dépassait toutes les filles d’au moins dix centimètres. Ses longs cheveux blonds étaient tressés en une natte complexe posée sur son épaule. Elle se dandinait nerveusement, piétinant un peu dans ses chaussures cirées et son uniforme bleu-marine tout neuf. Ses yeux bleus fixaient la classe, essayant de mémoriser chaque détail de chaque enfant qui la dévisageait comme si elle était une bête curieuse. Elle détestait être regardée de cette manière. Elle détestait à chaque déménagement être obligée de se présenter, comme s’il était important que ses camarades connaissent chaque détail de sa vie ! Et encore plus, elle haïssait leurs rires quand l’institutrice posait une question à laquelle Hermia n’avait pas de réponse. La petite soupira et tous ses doigts se crispèrent, elle était prête à réciter la tirade qu’elle avait soigneusement mémorisée comme une poésie.

« Je m’appelle Hermia, j’ai bientôt neuf ans et demi. En fait il y a sans doute marqué que je m’appelle Gabrielle, mais c’est faux, je m’appelle Hermia. Je suis née à Chester, mais j’ai déjà déménagé dans trois villes différentes ! Mais ma maman m’a promis que cette fois-ci nous resterions à Londres. Heum … j’aime bien les framboises et ma couleur préférée c’est le doré ! »

La fillette se mordit la lèvre. Elle avait oublié quelque chose de très important dans son discours mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle serra ses petits poings avec fureur. Elle l’avait si bien préparée, sa présentation ! Sa maman le lui répétait tout le temps qu’elle était vraiment trop tête en l’air, et que le poisson était bon pour la mémoire (la petite fille détestait ça). Si elle continuait à répugner le poisson, elle resterait étourdie toute sa vie ? C’était vraiment trop bête, elle espérait vraiment pouvoir se faire des amis en échappant à l’humiliation…

« Tu peux nous en dire un peu plus ? Quel est le travail de ta maman ? Oh, et celui de ton papa ? Il fait quoi ton papa dans la vie ? »

Hermia rougit comme une pivoine. Comment expliquer encore une fois qu’elle n’avait pas de papa ? Enfin, c’était courant de ne pas avoir de papa, ou de ne pas le connaitre, mais le cas d’Hermia était différent. En fait, elle n’avait pas de père, non pas parce qu’il était mort ou qu’il avait abandonné sa mère. Non, en vérité elle avait deux mamans. Elle les adorait, elle n’en avait pas honte. Mais jamais ses camarades n’avaient pu comprendre. Et une fois, même sa maîtresse l’avait regardée avec une expression … comment sa mère avait dit déjà (avant de la changer d’école) ? Ah oui, condescendante. La fillette commença à tripoter sa longue tresse avec embarra. Puis elle releva la tête et cessa de trembler. Son regard balaya tous les enfants d’un air royal. S’ils la rejetaient, ils pouvaient aller se faire voir ! Elle n’avait pas à se faire accabler et elle ne voulait pas vivre ça toute sa vie. D’une voix plus claire, et moins formatée, elle dit :

« Ma maman est architecte, elle travaille à la maison. Et mon autre maman elle est journaliste, elle anime une émission de radio depuis qu’on habite ici ! »

Il n’y eut aucun commentaire, sa maîtresse ne broncha pas. Alors, enfin, un grand sourire éclaira le visage de la petite fille.

Conscience _

« Serre-moi… plus fort. »

La jeune fille était pelotonnée dans les bras de son amoureux. Les joue ruisselantes de larmes, mélange de joie et de déchirement, elle n’arrivait pas à coordonner les battements de son cœur et à chaque hoquet ses sanglots se multipliaient. Elle n’avait jamais osé aller aussi loin avec un garçon. Pourtant ce n’était pas grand-chose. Elle avait quatorze ans et bon nombre de filles se faisaient pelotées dans des ruelles sombres. Mais ce simple câlin l’émoustillait jusqu’au plus profond de son âme. Elle sentait les bras forts du jeune garçon l’étreindre, elle ne savait plus si elle désirait réellement s’en aller. Elle était si bien comme ça. Il faisait bon et chaud. Il sentait un drôle de parfum aussi, agréable, doux, et si réconfortant. Elle regretta presque de devoir partir. Si loin, dans cette contrée inconnue, sans ses parents.

« Mia, promets-moi de ne pas m’oublier, même là-bas. D’accord, tu pourras faire ça ? Parce que quand tu reviendras, je serais là. »

Pourquoi ? Pourquoi tu me rends la tâche si ardue ? Dans tous les sens du terme. Là où elle était pour l’instant, ce n’était pas son départ qui l’inquiétait le plus. C’était ce qu’elle ressentait pour lui. C’était peut-être l’excitation de la nouveauté, sans doute. Il ne fallait pas se voiler la face. Mais elle avait tellement envie d’aller plus loin, juste une fois, avant trois ans de séparation. Il l’aimait il n’y avait aucun doute là-dessus. Pourquoi pas ? Parce que tu l’as juré Hermia. Tu l’as juré à tes mères, mais aussi à toi-même, et à celui qui veille au-dessus. La jeune fille se mordit la lèvre. Elle n’avait jamais redouté, ou même subi d’ailleurs, une envie comme celle-ci de violer sa promesse.
Vœu de chasteté jusqu’au mariage. L’union de l’âme avant l’union des corps. Mais leurs âmes étaient liées à ce moment précis ! Pour toute compensation elle chercha les lèvres du garçon. Subtilement elle y déposa un baiser. C’était son premier. Il ne pouvait pas être plus parfait que ça. La bague d’or blanc à son annulaire sembla peser une tonne. Mais elle se respectait, c’était ça que disaient les sermons du club d’abstinence qui se réunissait tous les mardi soirs derrière la paroisse de son quartier. L’amour, avant d’être un péché, était surtout un don de soi-même, irréversible. La vulnérabilité extrême. A cet instant Hermia ne pouvait pas l’être plus, vulnérable. Elle soupira, son souffle berçant quelques-unes de ses mèches blondes.

« Tu n’es pas obligé, de m’attendre. Je ne te demanderais jamais ça. Tu sais trois ans c’est long, beaucoup plus long que l’on veut bien le penser. Tu rencontreras quelqu’un d’autre, il faut être réaliste, tu es loin d’être repoussant ! elle rit doucement, son rire était presque résigné. Paris ça a toujours été mon rêve. Faire de ma vie une œuvre, et peindre pour la gagner. Bientôt j’y arriverais. J’ai remporté cette opportunité ! Je ne sais pas si tu imagines, plus de quatre cents autres personnes voudraient ma place ! Rien ne doit entraver mon but… mais je ne t’oublierais pas. C’est une des seules choses au-dessus de mes forces de toute façon. »

Elle sourit dans la pénombre. Son flot de larme s’était définitivement tut. Elle n’avait plus aucune hésitation quant à sa destinée, elle irait à Paris, décrocherait son diplôme des beaux-arts. Le reste… rien ne pouvait le prévoir. Toujours avec sa douceur habituelle elle se substitua à regret des bras du jeune garçon et se leva. Elle faillit jeter un coup d’œil en arrière, mais elle arriva à se faire violence et à tourner les talons, presque sans un regret.

Adolescence _

Depuis quelques temps le soleil brillait haut dans le ciel parisien, annonciateur d’un été aussi précoce que bienvenu. Hermia était assise en tailleur sur un petit muret de la cours de son lycée, bullant comme une salamandre avec sa meilleure amie. Cela faisait maintenant presque trois ans qu’elles s’étaient rencontrées et elles étaient rapidement devenues inséparables, faisant des ravages partout où elles passaient. Hermia la blonde réservée et Alice la brune déjantée. Chacune se transmettant qualités et défauts, Mia était maintenant beaucoup plus détendue et rigolote qu’auparavant. Ces quelques années avaient littéralement métamorphosé la jeune fille, autant physiquement que mentalement. Ses rondeurs d’enfant avaient disparu, d’autres courbes étaient apparues, ses longs cheveux blonds et ses yeux bleus commençaient à attirer prodigieusement la gente masculine. D’autant plus que sa réputation de fille inaccessible rajoutait du piment au jeu de séduction, et pas mal d’étudiants heurtèrent à un mur dès qu’ils essayaient de la draguer. Son cœur était ailleurs, et sa promesse de chasteté scintillait encore et toujours à sa main. Malgré le temps et la distance.

« Hey Bellamy, t’es vachement bonne aujourd’hui ! » cria Liam Desportes, avant de se retourner pour ricaner avec sa bande de copains. Hermia soupira. Ils approchaient tous des dix-huit ans, ils étaient dans une des classes les plus sélectives d’Europe, et il existait encore des crétins de ce genre. La jolie blonde laissa passer, elle avait l’habitude des railleries. Les garçons qu’elle éconduisait gentiment lui en tenaient rigueur la plupart du temps et s’amusaient à la provoquer. Alice en revanche était beaucoup moins tolérante sur ce genre de remarque. La jeune brune sauta du muret et se dirigea à grand pas vers Liam, Hermia ne tardant pas à la suivre afin d’éviter qu’ils en viennent aux mains et que le jeune homme se fasse démonter le visage …

« Desportes, t’as un problème ? »

Alice avait toujours été impulsive, son caractère contrastait toujours avec celui d’Hermia, si calme et si posé, presque trop. La brune l’avait un peu révélée au monde, si les garçons trouvaient la jeune fille désirable, c’était grâce à elle. Si Hermia se montrait moins docile et arrivait même parfois à exposer sans gêne son opinion, c’était grâce à elle aussi. En plus de ça, Alice était une amie très fidèle et protectrice et Mia savait que dans n’importe quelle situation, elle pourrait crier au secours, et son amie serait au rendez-vous. Parfois la blonde ne se sentait pas à la hauteur d’une telle amitié, comme si c’était elle qui recevait tout le temps sans jamais donner, elle allait même jusqu’à se sentir coupable de ne pas pouvoir remercier Alice comme il se devait, et de sans doute, ne jamais pouvoir le faire…

« Alice Williams, fidèle chien de garde. Quoi, t’es jalouse ? T’inquiètes, toi aussi tu es dans le classement des filles les plus sexy... de mon cœur. Si un jour ça te branche un plan cul sauvage dans les chiottes, tu peux m’appeler ! »

Liam n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait. Alice le plaqua contre le mur le plus proche, sa main empoignant son tee-shirt. Elle planta son regard sombre dans les yeux du jeune homme. Hermia posa une main apaisant sur l’épaule de son amie, elle admirait vraiment sa force de caractère.

« Tu me parles encore une fois comme ça et je te les coupe, pigé ? Tu essayes de me toucher et j’appelle mon frère, et tous les deux, rien que tous les deux on te fait la peau. Et si c’était de l’humour, sache que je ne suis pas très réceptive à ce genre de vanne. »

Elle le lâcha brusquement, et tourna les talons en entrainant Hermia un peu plus loin. La jeune blonde était presque choquée par la violence des propos d’Alice, mais elle n’en fit rien voir. Elle commençait à en avoir marre d’être toujours traitée comme une pauvre petite chose. C’était le cas, mais ce n’était jamais très flatteur d’être prise en pitié. Mia sourit, histoire de calmer un peu son amie. Trop sourire pouvait faire de vous une cruche, mais quand ils étaient bien employés, ils pouvaient faire des miracles.

« Je pense que rentrer en Angleterre et ne plus voir tes manières de camionneuse vont me manquer. Comment je vais survivre sans toi ? » Effectivement, elle n'en avait aucune idée.

Maturité _

Les yeux azurs d’Hermia s’arrêtèrent sur la toile posée devant elle. Elle la caressa du regard, et une grande bouffée de fierté l’envahi. C’était sa peinture ! Son œuvre ! Pour la première fois son travail était exposé et reconnu. L’homme qui tenait la gallerie avait accepté de la représenter, si ses deux premiers tableaux étaient vendus au cours de l’année. Elle ne pouvait pas encore vivre de sa passion, et elle ne voulait pas non plus être dépendante de l’argent que lui offrirait volontiers ses mères, alors pour l’instant elle aidait une vieille dame à s’occuper de sa boutique de thé sur Covent Garden. Le magasin ne se contentait pas de vendre, il faisait aussi office de salon de thé. C’était un endroit très chaleureux, où l’on sentait bien, et Hermia était devenue la petite protégée de Mme Oxburry. Elle lui permettait de peindre dans le local de l’arrière-boutique, pendant les heures de creux où les clients se faisaient rares. La jeune femme n’était pas totalement indépendante financièrement, mais au moins elle avait beaucoup de temps libre pour s’adonner à ses passe-temps, et elle est une fois par semaine l’assistante d’une professeur d’Art Plastique dans un lycée privé. Ses journées étaient toujours bien remplies…

Elle se perdit encore une fois dans les pigments de couleurs qu’elle avait créés. Le tableau était simple, une représentation stylisée de la petite Alice de Lewis Carroll, pinceau à la main, qui peignait des roses rouges. Bien sûr elle l’avait dédié à sa meilleure amie restée de l’autre côté de la Manche. Un jour elles s’étaient amusées pour un projet en photographie à se prendre dans la même posture, l’une ayant la blondeur, l’autre le prénom… elle lui manquait tellement. De retour à Londres c’était comme si elle s’était réveillée d’un songe. Personne d’autre que ses mères ne l’attendait à l’aéroport. La promesse avait été brisée, d’un côté du moins. Se faire des amis était une tâche assez ardue pour la jeune femme qui semblait avoir été oubliée de toutes les mémoires. Ses anciennes fréquentations avaient donc toutes changées de numéro ou bien elles l’ignoraient royalement ? Hemia penchait pour la seconde option. Cela l’attristait beaucoup, surtout qu’elle n’était pas du genre à trainer en boîte ou à danser sur les bars de Soho.

Ses seuls contacts avec la société étaient pour l’instant ses classes de lycéens et les clients de Covent qui n’avaient, en général, pas moins de quarante-cinq ans. Elle aimait bien les quadragénaires, mais traîner avec des gens de son âge, c’était pas mal aussi. Distrayant. Hermia jeta un dernier coup d’œil à cette œuvre dont elle était si fière et croisa les doigts pour qu’un acheteur se présente vite, surtout que la toile était à un prix encore modique ! Ses rêves d’avenir la rendaient rayonnante, elle était si déterminée à les réaliser que cela paraissait comme une évidence … Un jour, un jour, elle deviendrait une artiste renommée.
Elle tourna les talons lançant un dernier sourire au galeriste et le remerciant encore une fois. Elle poussa la porte de la petite enseigne et respira l’air de Londres. Il était rempli d’espoirs et de promesses.