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 Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli

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MessageSujet: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeSam 25 Fév - 12:20

    Il y a des soirs comme ça, où l’on sait que l’on doit faire une montagne de choses. Et que finalement, on se retrouve devant son écran plat, une manette de X-box dans les mains à tuer sans pitié des nuées de monstres en tous genres. Dans le cas de Seth, c’était tous les soirs, et particulièrement ceux qui suivaient une journée de cours. Seth aimait la musique, c’était sa vie, il préférait largement suivre ce cursus plutôt que d’aller en commerce international où dieu sait où. Mais il n’était pas friand des études pour autant. Les cours théoriques dans un amphi à moitié vide, où le prof parlait d’une voix monotone sur l’influence de l’impressionnisme au XIXème siècle… pas que ce n’était pas passionnant, prenant, hypnotisant, mais … Seth jouait sur son ordinateur à tous les jeux flash qu’il lui tombait sous la main. Il s’ennuyait tellement qu’il avait même créé sur son blog une liste des meilleurs jeux et de ceux à éviter. A la première place, et ex-aequo : Winterbell, ou comment faire sauter un lapin des neiges sur des cloches et faire passer ça pour quelque chose de normal, et Unicorn Robot Attack, qui montait encore d’un cran dans la thématique du bizarroïde, mais qui était tout simplement addictif (même si Seth avait failli se faire grillé une fois en oubliant de couper le son de son PC). Bref, la fac, à part faire des scores démentiels, et jouer du piano comme un sur-dieu, ça n’intéressait pas beaucoup le jeune homme. Mais c’était le deal. Il fallait absolument qu’il réussisse ses partielles si il ne voulait pas que son oncle le réexpédie dans la filière où il était officiellement censé se trouver.
    Seth grimaça quand, une fois qu’il eut fini une de ses quêtes dans Skyrim, il eut le malheur de tourner la tête et de se retrouver nez à nez avec son bureau et sa pile de livres. Bosse, tu veux réussir ou pas ? Parfois, non, très souvent, sa conscience avait vraiment des questions merdiques. Quel être humain normalement constitué ne voulait pas avoir une belle vie ? A part peut être le schizophrène de Fight Club, mais il n’était pas ce qu’on pouvait appeler quelqu’un de normal. Tu veux finir dans un carton ? Donner raison à ton père quand tu as choisi ton orientation au lycée ? Faire un BAC scientifique, t’aurais préféré ? Être un ingénieur, bien payé, casé, avec une fiancée et prendre toujours la même table dans un bon resto de Paris ? Seth frémit. Avec regret il sauvegarda sa partie et lâcha le joystick non sans un dernier soupir.
    Il s’assit à son bureau et jeta un regard désespéré aux chiffres lumineux de sa box internet. Ouh là, il était déjà une heure et demie ? Il avait vraiment joué pendant quatre heures ? Il commençait à perdre pied… depuis qu’il était en Angleterre, Seth pensait vraiment avoir fait des efforts quant à sa geek-attitude, apparemment c’était un cas désespéré. D’un air las, il prit le premier livre de la pile et l’ouvrit devant lui. Clé pour l’harmonie, à l’usage de l’analyse, l’improvisation, la composition rien que le titre de l’ouvrage le déprimait. Il commença à déchiffrer les premières lignes, lisant sans grande conviction. Les mots filaient sous ses yeux, mais leur sens restait un mystère complet, Seth n’essayait même pas de comprendre. Après une dizaine de pages il laissa son esprit vagabonder au dehors et vit par la fenêtre, que pour une fois, quelques étoiles étaient visibles dans le ciel de Londres. A moins que ce ne soit des avions. Allez ! Il faut fêter ça ! C’était un prétexte complétement nul. Mais Seth avait trouvé une raison de déserter ses manuels. Il changea de tabouret et s’installa devant son piano. Son magnifique Steinway était resté chez lui, en France, alors ici, il devait se contenter d’un piano droit, l’appartement n’ayant pas la place nécessaire pour en accueillir un de plus volumineux.
    Il apposa ses doigts sur les touches et entama le Nocturne n°20 de Chopin. Ses voisins allaient gueuler, mais son coloc n’était pas là, alors Seth en profitait.
    Il était en transe. Complètement happé par le morceau. Métamorphosé. Il n’était plus Seth Williams, il n’était plus ce jeune homme, drôle, sarcastique, parfois exaspérant. Il n’était plus qu’un pianiste, un homme avec de l’or au bout des doigts. Soudain, un bruit brisa sa léthargie. Il arrêta immédiatement de jouer. Déjà ? Les voisins qui menaçaient d’appeler les flics ? Avec une moue contrariée il se dirigea vers l’entrée. Il ne prit même pas le temps de reboutonner convenablement sa chemise. Il ouvrit la porte avec un sourire innocent. Non, c’est pas moi, j’ai un alibi, j’étais au cinéma. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand ce ne fut pas une vieille grand-mère aigrie qui se tenait sur le perron mais une magnifique blonde. Seth en resta béat quelques secondes avant de retrouver ses esprits.

    « Elisabeth ? A une heure si tardive ? Que se passe-t-il ? Entre … »


Dernière édition par Seth A. Williams le Dim 26 Fév - 1:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeDim 26 Fév - 0:55

    J'entendais doucement la douce musique de mon réveil retentir, mes paupières s'ouvrirent doucement pour apercevoir le début d'une belle journée, le temps était dégagé voir même ensoleillé, un jour parfait pour avoir un bel éclairage sur les photos. Je me glissais doucement hors de mon lit pour choisir des habits puis filer sous la douche, je me préparais tranquillement car je savais que mon colocataire dormait encore. Je jetais un dernier coup d'oeil dans le miroir pour voir si ma queue de cheval n'était pas de travers, je rajoutais une touche de parfum sur mon cou puis ressortais de la salle de bain. Je passais par la cuisine pour enclencher la bouilloire puis allais préparer mon sac de cours et mon matériel en attendant que l'eau soit chaude, une fois que ce fut prêt je pris mon petit déjeuner composé d'un thé et d'une pomme.

    Après avoir aperçu l'heure je mis mon manteau avant de saisir mon sac pour aller à la fac, je n'étais encore qu'une apprenti photographe, le peu que j'avais appris était par moi-même. J'avais donc décidé de rentrer dans une école me permettant d'apprendre de nouvelles techniques et à avoir un diplôme qui est, on peut dire, une sécurité, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver dans la vie. Les frais de scolarité et ceux de la vie réelle était une raison pour laquelle je faisais modèle photo ou modèle pour d'autres arts de temps en temps, ces boulots me permettaient de pouvoir gagner de l'argent en ayant la possibilité d'étudier en même temps. Mon premier cours était un cour d'histoire de l'art qui durait en faite tout la matinée, heureusement le professeur savait comment rendre ce cours intéressant et nous permettait à chacun de montrer notre point de vue et même d'y réfléchir un peu plus. Je suivais donc le cours tout en prenant des notes, en participant et en essayant de comprendre du mieux que je pouvais, le choix des oeuvre était en plus souvent très judicieux.

    Le cours toucha à sa fin et je rangeais mes affaires avant de me retrouver à la cafétéria pour manger un petit quelque chose qui me couperait mon appétit. Mon choix se posai sur une salade composée, un dessert et une boisson gazeuse, les cours de l'après-midi se passèrent rapidement. Je rentrais chez moi appelant mon colocataire pour savoir si il était là ou non, je n'eus pas de réponse en retour, je choisis donc de commencer mes devoirs. Je pris une pause pour dîner puis quand ce fut fini je m'enfermai dans ma chambre noir pour développer quelque pellicules, j'utilisais un modèle argentique car l'ont ne peut pas voir le résultat des photos avant de les avoirs développer, c'est à chaque fois une surprise que l'on découvre, que ce soit une réussite ou un échec. Quand je n'eus plus de place pour accrocher mes photographies je m'arrêtais pour trouver autre chose à faire comme zapper les programmes télés en espérant trouver quelque chose d'intéressant à voir, ce qui n'était malheureusement pas le cas. Je préférais donc aller direct mettre mon pyjama puis me glisser dans mon lit pour avoir une bonne nuit de sommeil, enfin, je pensais pouvoir l'avoir.

    Je fus réveillé par des gloussements de femme et le rire de mon colocataire, j'essayais de me rendormir mais j'entendis des bruits plus bruyants et maintenant que j'étais réveillée j'aurais du mal à me rendormir. Je m'assis sur mon lit en observant dans le noir ma chambre, quelques minutes plus tard j'entendis des notes de musique s'élevait dans les airs, on aurait dit du piano. Je restais là à écouter en souriant car c'était magnifique, puis je me rappelais que cela devait être mon voisin, hésitante car je ne voulais pas le déranger, j'allais sonner à sa porte. Je pensais que je préférais rester avec lui pour l'écouter jouer du piano voir dormir un peu que restais chez moi en entendant des bruits étranges. Il vint m'ouvrir avec un sourire aux lèvres, je sourit donc en retour puis remarquai que sa chemise était déboutonnée « Elisabeth ? A une heure si tardive ? Que se passe-t-il ? Entre … ». Je m’exécutais donc en avançant dans la pièce, Seth avait un bel appartement, j'aperçu son piano de loin ce qui me fit sourire puis je me tournais vers lui « J'espère ne pas te déranger mais je t'ai entendu jouer et mon colocataire m'empêche plus ou moins de dormir. Je suis donc venu pour te complimenter déjà et pour voir si tu avais besoin de compagnie ! » essayais-je de dire normalement toujours un sourire aux lèvres. Seth et moi étions voisins depuis quelque mois et il était très gentil, en plus je crois que l'on est dans la même fac mais il ne suit pas les même cours que moi.
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeLun 27 Fév - 1:29

    C’est sous les yeux toujours hébétés de Seth, qu’Eli pénétra dans l’appartement. Le jeune homme passa une main dans ses boucles brunes avant de s’empresser de reboutonner sa chemise. Cela faisait peu de temps qu’ils habitaient ici, autant l’un que l’autre, mais pendant cette courte période Seth avait appris à faire connaissance et à sympathiser avec sa voisine. Il savait que celle-ci était assez réservée, voire parfois tellement naïve que s’en était presque agaçant. Lui qui aimait se moquer de sa pudeur, elle ne captait même pas les remarques sarcastiques et les petites taquineries du beau brun. Ce dernier soupira, et referma la porte derrière eux. L’air frais s’était engouffré, et la maison pourtant chauffée à bloc en ce mois de février semblait déjà s’être rafraichie. Il frémit.

    « J'espère ne pas te déranger mais je t'ai entendu jouer et mon colocataire m'empêche plus ou moins de dormir. »

    Ah, elle l’avait entendu jouer. Il avait peut-être laissé la fenêtre ouverte… On pourrait pu penser que quelqu’un qui pratiquait le piano depuis presque vingt ans était habitué à se produire devant un public, ou même juste dans un cadre plus intime, mais ce n’était pas le cas de Seth. Il avait toujours eu du mal à se mettre devant son piano quand il était observé par des gens qu’il connaissait. Pourtant au conservatoire, à la fac, cela ne posait pas de problèmes, aux examens non plus. Le jeune homme ne savait pas très bien d’où venait cette timidité, lui qui était toujours si extraverti, et prêt à aller vers les autres. Quand il jouait du piano, c’était comme il se sentait … nu. Oui, il était complétement à nu et vulnérable, emporté dans chaque mélodie qu’il jouait. C’était souvent cela qui faisait la différence entre les bons et les mauvais pianistes. Les premiers mettaient du cœur dans leur art, les autres étaient des robots, mécaniques et configurés qui, du point de vue de Seth, ne méritaient même pas de frôler une des touches d’ivoires.
    Il se mordit légèrement la lèvre quand Eli lui dit pour son coloc. La logique de la jolie blonde était un mystère et lui échappait complètement. Pourquoi se précipiter chez un mec qui jouait du piano à tue-tête au beau milieu de la nuit, plutôt que de demander gentiment à Alex (qui était en plus son ami), de faire un peu moins de br… oh oh ! A moins que… Tout s’éclaira soudainement pour Seth. Son piano était situé juste à côté de la fenêtre qui avait une jolie vue sur la maison d’en face. Il lui avait vaguement semblé discerner deux silhouettes sortir d’une voiture, dont une munie d’une jolie chute de reins. Pauvre Elisabeth ! Prude comme elle était, elle n’avait même pas du comprendre ce qu’il se passait ! Il fallait vraiment que quelqu’un instruise cette fille ! Elle avait quel âge au juste ? Vingt-et-un, vingt-deux ans ? Toujours vierge et innocente, vivant à Londres qui plus est, avec un infâme pervers comme voisin et un chaud lapin comme coloc. Mais comment pouvait-elle rester si chaste ? Surtout qu’elle n’était pas du genre repoussante.

    « Je vois... dit Seth d’une voix amusée. Non, tu ne me déranges pas du tout, je ne faisais rien de spécial ! Viens, donnes-moi ton manteau et mets-toi à l’aise ! »

    Il la débarrassa de son trench et vis qu’en dessous elle était en débardeur et short. Apparemment c’est ce qui constituait son pyjama. Il soupira une seconde, avisant ses deux jambes interminables, puis se rappela qu’Eli n’avait absolument pas conscience de l’effet qu’elle pouvait produire sur les gens, et donc, qu’elle n’était pas là pour le chauffer ou quoi que ce soit d’autre. Il se secoua la tête pour se remettre les idées en place, et alla accrocher le manteau dans le vestibule. Puis il alla d’un pas nonchalant, inviter son amie à s’assoir sur le canapé.

    « Je suis donc venu pour te complimenter déjà et pour voir si tu avais besoin de compagnie ! »


    « Oh, heu, merci ! » murmura Seth un peu troublé. Les compliments lui étaient rares, aussi rare que son auditoire, ce qui était parfaitement logique. « Je peux te servir quelque chose à boire ? Un café, ou un thé ? » Le jeune homme commençait même à se réjouir de la visite de sa voisine, voyant par là un excellent prétexte pour ne pas bosser sans remords. Histoire de se dire le lendemain « Non, je n’ai pas pu réviser, mais ce n’était pas de ma faute, Eli est passée ! La pauvre petite, son colocataire s’envoyait en l’air sauvagement… ». Seth sourit un peu plus, dans le genre flemmard, il était une pointure ! D’ailleurs, heureusement que SON colocataire était soigneux et détestait le désordre, parce que sinon l’appartement ne serait pas vraiment des plus rangés. Tout un appart à l’effigie de la chambre du jeune homme … il ne put même pas l’imaginer tellement cela relevait de la fiction. Elisabeth en aurait fait une crise cardiaque ! Seth bénit Drew d’être si maniaque avec l’entretient de leur maison.

    « Drew n’est pas là ce soir ! Il est sorti, donc si tu veux, je t’offre cordialement l’asile politique ! Une petite visite ? Je ne me rappelle pas que soit déjà venue dans ces hauts-lieux ! »


    Aussi bizarre que ça puisse paraitre, c’était le cas. Elisabeth n’avait jamais mis un bout de ses ballerines dans l’appartement Williams-Jordan.
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeLun 27 Fév - 21:35

    J'entrais tranquillement dans la maison, observant un peu la décoration qui était tout à fait en caractère avec Seth et Drew, d'ailleurs je n'avais pas vu le colocataire de Seth pour l'instant. Je passais doucement mon regard de la pièce à Seth qui était en train de reboutonner sa chemise, instinctivement j'essayer de ne pas voir ça en me concentrant sur les yeux noisettes du jeune homme en face de moi, je sentis doucement le sang me monter aux joues. Je me sentais un peu honteuse de rougir mais je n’ai pas l’habitude de regarder des hommes torses nus ou presque torse nu, j’avais pourtant 22 ans, on pouvait dire que j’étais anormal par rapport aux personnes de mon âge. J’avais l’habitude des petites remarques qu’on me faisait comme « Tu n’as jamais embrassé quelqu’un ? Mais t’as gâché ta vie », je n’ai pas gâché ma vie j’ai juste était éduqué dans une pension basé sur le christianisme puis chez moi avec une tutrice, on ne choisis pas sa famille.

    Je n’ai pas choisis mes parents et je ne savais pas à ma naissance que j’allais être éduqué comme une future bonne sœur, ce que je ne suis pas, néanmoins, je suis toujours pratiquante, je vais à la messe le dimanche matin et je prie quand même tous les soirs avant de me coucher. Certains peuvent juger ça de bizarre, mais c’est une habitude que j’ai pris et que je n’ai pas perdu pour l’instant, peut-être un jour je la perdrais mais, est-ce que cela ferais de moi une mauvaise chrétienne ? Je ne m’étais jamais posé la question étant donné qu’avant dans l’emploi du temps qu’on m’avait fait j’avais une bonne heure pour prier. Mais maintenant que j’ai ma propre vie, entre les cours, les séances de poses pour réussir à payer mon loyer ou des achats diverses, les tâches ménagères et surtout le temps que je passe à faire des photos puis les développer, je n’avais plus vraiment de temps à consacrer à la religion. Je sortais de mes pensées quand je l’entendis soupirer en fermant la porte, je ne voulais pas juger trop rapidement mais on dirait que ma venue l’agaçait ou peut être le fait que je l’ai interrompu pendant qu’il jouait, cela pouvait être énervant. Surtout que d’après ce que j’avais pu entendre, Seth jouait très bien, c’était magnifique ce qu’ils pouvaient faire comme mélodie, peut être aura-t-il la gentillesse de m’apprendre à jouer un petit morceau.

    Il me dit ensuite qu’il voyait la situation, que je n’arrivais toujours pas à comprendre de mon côté, le jeune brun ajouta que je ne le dérangeais pas car il ne faisait rien en particulier. Seth me proposa ensuite de prendre mon manteau puis de me mettre à l’aise, je défis donc les boutons de mon trench-coat avant de lui donner. C’était un vrai gentleman, je croisais doucement mes bras après avoir descendu un peu mon t-shirt, c’était un réflexe, dès que mon t-shirt était un peu remonté je le redescendais systématiquement. Je vis le jeune homme le rangeait sur un cintre puis il m’indiqua de venir sur le canapé, je m’asseyais donc, laissant une place entre lui et moi, j’enchaîner ensuite en disant que j’avais aimé ce qu’il avait joué. Il me remercia dans un chuchotement, assez hésitant, Seth repris son attitude habituelle, c’est-à-dire chaleureuse, le jeune homme me demandait si je voulais quelque chose à boire j’hochais la tête en souriant « Je voudrais bien un thé s’il te plaît. » Je le vis sourire à son tour avant de m’expliquer que Drew n’était pas à la maison en ce moment et donc qu’il pouvait me fournir un endroit où être. Seth me proposait ensuite si je voulais visiter puis me rajoutais que je n’étais jamais rentrés chez eux depuis que l’on est voisin, c’est vrai qu’il était le plus souvent venu chez moi. Surement parce que j’avais l’habitude de les chouchouter un peu quand ils étaient chez moi, en leur offrant à boire, des pâtisseries maisons ou en les laissant venir voir des compétitions sportives quand leur tv est en panne ou que l’un des deux a prévu quelque chose nécessitant que leur colocataire ne soit pas dans les parages. Je me levais donc en même temps que je lui dis « Je ne suis jamais venu, c’est vrai mais tu peux toujours te rattraper en me faisant une petite visite ». Il fit de même, je le suivais donc dans la pièce qu'il voulait me montrer en premier.
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeJeu 1 Mar - 19:39

    Il n’y avait pas à dire, c’était un fait incontestable : Elisabeth était une jolie fille, dans le genre blonde aux yeux bleus, svelte aux formes plutôt avantageuses. Cependant la timidité et la pudeur dont elle faisait l’objet étaient telles, que ça annihilait tout le côté sexy de sa personne, enfin, aux yeux de Seth. Il savait que de nombreux autres mecs adorerait être dans sa position, en ce moment. Ceux qui réfléchissait, ou plutôt, ne réfléchissait pas, avec autre chose que leurs pulsions sexuelles. Mais voir la jeune femme se trémousser comme ça, pour essayer de redescendre son top qui n’arrêtait pas de remonter, afin de tenter cacher les deux millimètres et demi de peau qu’il dénudait, tout en rougissant devant la propre tenue de son hôte, ça faisait presque peine à voir !
    C’était un peu comme avoir des vues sur sa petite sœur, et encore… Même Alice, sa frangine, était moins coincée, et certainement beaucoup moins pure aussi, même si Seth répugnait à le penser. Mais il connaissait bien sa Lily. Elle avait un tempérament de feu, elle faisait des ravages, depuis ses neuf ans elle en avait conscience et elle en profitait bien ! Seth sourit. Souvent quand il pensait à sœurette adorée son visage s’éclairait. Pourtant quand ils se retrouvaient ensemble ils passaient leur temps à se vanner et à se lancer des sarcasmes, mais l’un comme l’autre savait qu’un lien indestructible les liait. Seth ferait tout pour sa petite sœur, et ça devait être la seule personne au monde pouvant se vanter de posséder un tel statut dans le cœur du jeune homme. Oui, Alice Williams devait être son plus gros point faible…

    « Je voudrais bien un thé s’il te plaît. » demanda poliment Elisabeth. Seth quitta instantanément le fil de ses pensées. Il fut presque surpris de ne pas voir la frimousse sombre et les longs cheveux bruns d’Alice se tenir à la place du visage d’ange de sa voisine. « Tes désirs sont des ordres ! » sourit-il aimablement et se leva du canapé pour franchir les quelques mètres qui le séparait de la cuisine. Les coupés salon/salle à manger/cuisine avaient dû être inventés pour les flemmards dans son genre. Histoire d’avoir à marcher le moins possible pour chercher le plats micro-ondable pendant la pause pub du télé-achat. Le beau brun dut farfouiller quelques minutes dans les placards, faisant un vacarme à réveiller les morts, pour enfin débusquer la bouilloire électrique. Seth venait tellement peu dans la cuisine qu’il avait même faillit douter de l’existence de cet engin, il était loin du modèle de l’homme parfait dont rêvait toutes les filles, à savoir : beau, riche, intelligent, drôle, sensible, sachant cuisiner. A vrai dire, il considérait que cette dernière caractéristique rendait l’utopie féminine totalement naze car le beau/riche/intelligent/drôle/sensible garçon devenait gay dans 99% des cas. Raphaël devait savoir cuisiner. Mais Raphaël n’était pas drôle non plus, ça compensait.
    A peine une minute plus tard, le voyant rouge de la bouilloire se mit à clignoter, signalant que l’eau était à bonne température. Il sortit deux sachets de thé vert et prépara deux tasses en porcelaine (il apprenait l’existence de beaucoup de choses cette nuit), qu’il mit avec délicatesse (en s’ébouillantant trois fois) sur un joli petit plateau en argent.

    « Fais gaffe, c’est chaud ! » prévint-il, pendant qu’il déposait très fièrement ses préparations sur la table basse. Le pianiste tira une petite moue quand son invitée se leva.

    « Je ne suis jamais venue, c’est vrai mais tu peux toujours te rattraper en me faisant une petite visite ! » Seth prenait à présent réellement conscience d’avoir un peu profité de sa voisine ces derniers mois (mais pas dans le sens qu’on pourrait penser). Il squattait souvent chez elle, s’installant les pieds sur la table pour regarder des vieux films sur son superbe écran plat, pendant qu’Eli s’activait aux fourneaux et leur préparait de délicieuses pâtisseries. C’était vraiment une crème cette fille ! Un peu trop même, ça lui jouerais des tours un jour ou l’autre. Seth se fit une note mentale : garder un œil sur Elisabeth.

    « Tu reconnaitras facilement les lieux, en fait cette maison est identique à la tienne, comme toutes celles du quartier ! » il poussa la porte de sa chambre, là où se trouvait l’instrument qui semblait attirer l’attention d’Eli depuis qu’elle était arrivée. « Heu, si tu veux dormir ici cette nuit, pendant qu’Alex, heu … herm. Je te laisse mon lit ! » Était-ce le moment adéquat pour avoir un cours d’éducation sexuelle en accéléré avec une fervente chrétienne ? Seth se mordit la lèvre pour réprimer un petit rire nerveux. Cette situation était presque un comble de l’ironie … Quel est le comble pour Elisabeth Davis ? Parler cul dans la chambre de Seth Williams. Le jeune homme tapota nerveusement les premières touches de son piano, jouant malgré lui le début d’une mélodie. Ah la la, il était tellement bon que même inconsciemment, dès qu’il posait des doigts sur des touches, les notes prenaient vie ! Il en eut presque la larme à l’œil.
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeDim 4 Mar - 20:09

    Le jeune homme me sourit avant de se diriger vers la cuisine pour me préparer ce que je lui avais demandé plus tôt, je me retournais pour le regarder quand j’entendis le bruit des portes du placard claquer. Apparemment il ne savait pas vraiment où se trouvait la bouilloire, c’était assez drôle à regarder, je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire devant cette situation assez cocasse, on pouvait voir qu’il n’était pas très habitué à recevoir des invités. Il sortit ensuite des sachets et des tasses pour ensuite les remplir en se brulant quelque fois, ce qui ne me fit point rire mais plutôt m’inquiéter pour lui, quand il les a posés sur un plateau afin de les transporter plus facilement. Il le posa ensuite en me prévenant que l’eau était très chaude, je retirais le sachet avant de me lever pour que mon thé ne soit pas amer, Seth fit une mimique quand il me vit me relever. La petite visite allait permettre à l’eau de se refroidir, nous marchâmes vers une porte en même temps qu’il m’expliquait que sa maison possédait la même structure que la mienne et toute celles du quartier.

    Quand il ouvrit la porte de la pièce que je supposais être sa chambre, la première chose qui attirait mon regard était le piano, cet instrument était vraiment magnifique. Le jeune homme me proposait sa chambre pour dormir et commençant à dire ce qu’Alex faisait mais il ne finit pas sa phrase. « Ne te gênes pas pour moi, le canapé me suffira largement tu sais, je ne voudrais pas abuser de ta gentillesse. J’aime beaucoup ton piano tu sais, il est très beau, pas autant que les pianos à queue mais celui a quand même son charme. Tu saurais m’apprendre à jouer quelque note un jour ? » dis-je en souriant. Quand j’étais petite j’avais appris à jouer seulement les notes me permettant d’harmoniser ma voix avec les chants que l’on faisait le dimanche matin, mais ce n’était pas vraiment des bonnes chansons. Je préférais largement ce qu’on pouvait trouver à la radio ou les bons classiques comme « La chevauchée des Walkyries » de Wagner. Je le vis se diriger vers son instrument en effleurant les touches puis en appuyant un peu plus au hasard, néanmoins la mélodie était très jolie et me fit sourire inconsciemment, Seth était vraiment très douée.

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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeLun 5 Mar - 21:57

    Seth brisa le contact qui s’était établi entre le bout de ses doigts et le piano. Il sourit, nostalgique, ah, elle était loin l’époque où il n’y avait qu’un tête à tête entre son instrument et lui dans sa vie ! Après il y avait eu … les filles, les problèmes qui vont avec, les sorties, les petits boulots, le lycée, et puis le vide. Six ans ont séparé son obtention du bac et son entrée à la fac. Six ans c’est beaucoup, il avait eu l’occasion de voyager beaucoup, et de buller aussi. Un peu trop, sinon son père n’aurait pas eu besoin de l’expédier à des centaines de kilomètres pour lui faire comprendre de se remuer un peu. Il s’assit sur son lit, fatigué. Derrière les bouteilles de bières vides, son radio réveil affichait des chiffres illisibles, déformés par la courbe du verre.

    « Ne te gênes pas pour moi, le canapé me suffira largement tu sais, je ne voudrais pas abuser de ta gentillesse. »

    Effectivement, ce n’était peut-être pas une bonne idée qu’Eli dorme ici. C’était le foutoir, entre les cannettes vides, les fringues jetées pêle-mêle d’un bout à l’autre de la pièce, les CD entassés un peu partout, la pile de livre effrayante qui trônait sur le bureau et le bout de pizza de la semaine dernière que l’on pouvait trouver si on se baissait pour regarder sous le lit … Une fille comme la jolie blonde devait sans doute être rebutée par un tel bordel. Une étude disait que dormir dans un endroit rangé faisait dormir mieux et plus profondément. C’était peut-être vrai, à en juger par les réveils en sursauts, et les multiples retournements que Seth effectuait chaque nuit dans sa couche. Mais ces… turbulences nocturnes n’étaient que très récentes, depuis son emménagement à Londres en fait. Chacune de ses courtes nuits n’avaient jamais été complète. Mais du plus loin que remonte ses souvenirs il n’avait jamais non plus été très ordonné … Ouais, cette théorie, c’était des foutaises.

    « Je suis vraiment désolé, si j’avais su que quelqu’un passerait, j’aurais rangé … » C’est beau de rêver ! Seth n’avait jamais rien rangé de sa vie ! A Paris, sa mère qui n’avait pas non plus le sens des tâches domestiques avait engagé une femme de ménage, que bien sur, ici, il n’avait plus. C’était sans doute dans les gênes, il avait trop vécu comme un petit riche péteux, dorloté, nourri, blanchi, il en était peut-être devenu un avec le temps. Seth tira une moue horrifiée, et secoua la tête pour se remettre les idées en place. Pense à Raph, pense à Raph. Tu n’es pas comme lui ? BEN ALORS ? Non, c’était son cousin qui avait viré comme ça … Ca le consola un peu. « Mais si le bazar ne dérange pas, je te jure, c’est loin d’être un problème ! » Ses yeux se posèrent sur une boîte de préservatifs. « Non, peut être que tu as raison, le clic clac est vraiment très confortable ! Probablement même plus que mon propre lit … je vais te le préparer. » Le jeune homme se leva d’un bond et fit signe à son invitée de le suivre en direction du salon. Mais avant il ouvrit son placard et en tira des draps, une couverture et un gros oreiller.

    « J’aime beaucoup ton piano tu sais, il est très beau, pas autant que les pianos à queue mais celui a quand même son charme. » lui dit la jeune femme, pendant que le beau brun essayait d’ouvrir le canapé sans se faire un claquage. « Tu saurais m’apprendre à jouer quelque note un jour ? » demanda-t-elle avec un beau sourire. Seth le lui rendit. Ca ne lui avait jamais effleuré l’esprit, se faire un peu d’argent en donnant des cours particuliers de piano. Bon, pour Eli, ça serait gratuit, quoi de plus normal entre voisins… mais pour des illustres inconnus ? La belle blonde venait de lui donner sans le savoir une idée merveilleuse !

    « Quand tu veux, ça serait avec plaisir ! Mais je risque d’être un prof assez pitoyable … » Il avait réussi à installer le clic-clac, il ne restait plus qu’à mettre les couvertures. « Tu veux bien m’aider ? » la sollicita-t-il en lui tendant un coin de drap, encore une fois il abusait de sa gentillesse. Il n’était vraiment pas fait pour accueillir les gens ! A croire que le jeune homme était un mix de tous les défauts et les vices de ses parents… le sens de l’organisation de sa mère, l’hospitalité de son père … il irait loin dans la vie ! « J’espère que tu vas passer une bonne nuit, tu sais, ce n’est pas très correct de la part d’Alex d’inviter des filles chez vous, surtout quand tu es là. Il faudrait établir quelques règles, c’est la base même de la colocation ! » dit-il avec un fin sourire. Celles qu’ils avaient établies avec Drew étaient épinglées sur la porte des toilettes. Toilettes dont c’était le tour de Seth de laver…
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeMer 7 Mar - 0:38

    Le jeune homme s’allongea sur le lit avant que j’explique que je préférais emprunter son canapé plutôt que de lui emprunter sa chambre, je l’observais un peu mieux, on pouvait conclure sans problème que cette pièce était en désordre. Je pense que je vais repasser dans la semaine pour essayer d’arranger ça, si le jeune homme est d’accord bien sûr, cela se peut qu’il veut garder un peu d’intimité et je comprendrais totalement. En plus ce n’était pas à moi de m’occuper de sa chambre mais je me dis que ce n’est pas génial de dormir dans une chambre un peu en bazar, si on se réveille la nuit il vaut mieux avoir un sol sans rien dessus plutôt que de tomber car on a glissé sur un objet quelconque. Justement pendant que je pensais à ça Seth me prévint que si il avait était au courant de ma visite, il en aurait profité pour ranger « Je suis désolé, je ne savais pas où allé et en plus je ne t’ai pas prévenu à l’avance ». Juste après il enchaîna en disant que le désordre ne le déranger pas, je n’avais donc pas à revenir nettoyer si il se complaisait sans problème dans sa chambre peu importe son état.

    Le jeune homme eut la voix qui changea un peu en m’expliquant que le clic-clac était mieux que sa chambre avant de soudainement sauter sur le sol avant de m’indiquer de venir avec lui, ce que je fis immédiatement. On s’arrêta devant une armoire pour prendre de quoi faire le lit, je pris l’oreiller car la pile était assez haute puis je fermai l’armoire toujours en le suivant puis en enchaînant sur la beauté de son piano. Il tentait d’ouvrir le canapé sans rien casser, j’en profitais pour demander si il voulait bien m’apprendre à jouer avec un sourire, mon voisin me sourit en retour ? Toujours en se battant avec le clic-clac Seth m’expliqua qui le ferait volontiers malgré qu’il ne serait pas un bon prof d’après lui-même, ce qui était faux vu ce que j’avais entendu plus tôt. Il réussit enfin à le déplier puis demanda de l’aide pour installer le drap, je saisis donc le coin qu’il me tendait avant de l’accrocher au matelas « Je suis sûr que tu seras un prof incroyable, tu joues déjà magnifiquement bien au piano, tu sauras bien l’expliquer de façon lucrative et pédagogue ».

    Je finissais d’aider Seth à mettre la couverture puis il m’expliquait que mon colocataire n’avait pas été très sympa de faire venir des filles quand je suis là et que l’on devrait établir des règles « Il en emmène tous les soirs, mais d’habitude c’est moins bruyant, je suis tous les soirs à la maison donc je pense qu’il ne va pas arrêter de fréquenter ses amies par ma faute. Puis cela ne me dérange pas la plupart du temps, sauf ce soir, en plus je t’ai entendu et cela m’a donné envie de venir te voir ». Je m’asseyais doucement sur le lit en serrant l’oreiller contre moi, c’est vrai que le matelas était confortable, la maison en plus n’était pas du tout bruyante. Je finis par me laisser tomber complètement sur le lit en m’allongeant doucement, j’allais enfin passer une nuit presque entière, presque silencieuse.

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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:42

Elisabeth l’aida, comme à son habitude. Elle prit le coin du drap et borda le lit avec une aisance qui faisait encore plus contraster la maladresse de Seth. Ce dernier sourit, sa voisine était déjà une excellente ménagère, c’était le genre de femme qu’on pouvait s’estimer chanceux d’épouser un jour. Ou bien d’avoir comme colocataire, si on n’était pas trop sujet au remords. Mais le jeune homme ne se plaignait pas du tout du sien, juste que c’était un garçon, et que les garçons n’assuraient pas autant que les filles quand il s’agissait de l’entretient d’une propriété.

« Je suis sûr que tu seras un prof incroyable, tu joues déjà magnifiquement bien au piano, tu sauras bien l’expliquer de façon lucrative et pédagogue »

Gloups. Ça existait donc encore les gens réellement gentils de nos jours. Dans l’esprit de Seth, le monde était un rude champ de bataille où tous les combattants étaient armés de leurs plus redoutables alliés : aigreur, sarcasme, cynisme, et plein d’autres encore. Elisabeth faisait fondre son armure, elle était trop adorable, c’était presque flippant. Irréel. Ouais, Seth en était persuadé, sa voisine venait d’une autre planète. Peut-être que la jeune femme était amish ? Il n’y avait pas d’autre solution… « La patience n’est pas ma plus grande qualité, et si je joue bien, ça ne veut pas forcément dire que j’enseignerais bien. Mais si tu veux me servir de cobaye ! » ria-t-il doucement. Puis, le problème d’Alex revint sur la table. Eli eut un ton étonnamment blasé quand elle lui expliqua l’infâme situation que lui faisait subir son coloc chaque nuit.

« Il en emmène tous les soirs, mais d’habitude c’est moins bruyant, je suis tous les soirs à la maison donc je pense qu’il ne va pas arrêter de fréquenter ses amies par ma faute. Puis cela ne me dérange pas la plupart du temps, sauf ce soir, en plus je t’ai entendu et cela m’a donné envie de venir te voir »

Seth avait un peu palis et lâché le truc quand la jolie blonde avait dit « tous les soirs ». Tous les soirs. Mais ce mec c’était Casanova ou quoi ? Comment il faisait pour ne pas être épuisé au fil du temps ? Parce que pour ramener une fille à la maison, il fallait déjà la trouver. Et pour la trouver il fallait sortir. Et encore, ce n’était pas dit qu’elle accepte de coucher dès le premier soir. La plupart des filles refusaient, et c’était parfaitement compréhensible après tout, mais… mais… Seth hallucinait. Il passa une main dans ses cheveux, les yeux un peu écarquillés. Elisabeth devrait faire plus attention, c’était presque certain maintenant qu’en plus d’être en rut, Alex devait aussi donner dans le proxénétisme. Ce n’était juste pas possible autrement ! Et cette pauvre Eli qui ne comprenait même pas ce qu’il se passait, et qui ne pouvait même pas se rebeller et quémander un peu d’attention. Rah, c’était vraiment trop cruel. Mais fais la grève Caca ! C’était aussi pour ça que Seth s’enfermait dans ses moqueries, quand on était trop coulant, les autres devaient un jour ou l’autre nous prendre pour des pigeons.
Elisabeth se glissa dans les draps, serrant l’oreiller contre elle. Elle avait l’air d’être épuisée. Seth s’assit doucement sur le rebord du canapé et l’observa un moment, choisissant ses mots.

« Tu ne devrais pas te laisser faire comme ça. Je t’assure que ce qu’il te manque de respect en faisant … ce qu’il fait. Je ne sais pas si ce sont des cours de piano dont tu as réellement besoin, dit-il avec un sourire, mais je te serais largement plus utile pour apprendre à faire valoir ton avis. Tu sais, c’est ça qui rend les filles sexy aux yeux des garçons, l’assurance ! » Le beau brun lui lança une petite œillade. Il avait plus ou moins remarqué l’intérêt innocent que portait Eli pour Alex. Et ce dernier qui l’ignorait complètement, ça rendait Seth mélancolique. Ça lui rappelait les nombreux râteaux que lui-même avait dû essuyer au lycée, où les filles étaient les pires pestes qu’il était possible de trouver ! Au moins on s’endurcissait grâce à ça !

« Tiens, si tu veux je vais te jouer un petit truc pour t’aider à t’endormir ! » Il se leva, et planta un bisou sur le front de son amie. « Fais de beaux rêves … » Il partit jusqu’à sa chambre et s’installa à son piano. Il connaissait bon nombre de morceaux par cœur et chercha dans sa mémoire le morceau le plus doux qu’il puisse trouver. Ah, c’est bon, il l’avait. C’était tiré de l’excellent film le Labyrinthe de Pan : Mercede’s Lullaby. Une berceuse courte, qui l’avait profondément ému la première fois qu’il l’avait écouté. C’était parfait.

Il inspira, commença à jouer, et encore une fois, tout autour devint silence.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitimeSam 31 Mar - 23:44

    Je m’étais doucement installé sous les draps en prenant un des oreillers contre moi, c’est quand je pus enfin m’allonger tranquillement que je compris à quel point j’étais fatigué, le jeune homme s’assit auprès de moi. Il m’expliqua en souriant que c’était l’assurance qui rendait les femmes, comme il disait « sexy », je ne pus m’empêcher de rougir en entendant ces mots, avait-il deviné que le brun me servant de colocataire m’avait fait son petit effet ? Je me pensais pourtant être discrète, apparemment non, pas du tout puisque mon voisin s’en était rendu compte, je me demandais si le principal concerné s’en était lui aussi rendu compte. Comment allait-il le prendre quand il allait le découvrir ? Déménagera-t-il ? Profitera-t-il de moi ? Je ne préférais vraiment pas y penser pour l’instant en essayant d’optimiser, comme dirait Pangloss « Tout est au meilleur dans le meilleur des mondes », je me mis à sourire en pensant à cette phrase.

    Le jeune homme proposa de me jouer un morceau avant de poser un bisou sur mon front en me souhaitant d’avoir de beaux rêves. Je le regardais du coin de l’œil aller s’asseoir devant son beau piano, le brun hésita quelques instants avant de commencer à faire défiler les notes sous ses doigts, mes paupières se fermèrent peu à peu pour mieux entendre la douce mélodie qui flottait dans l’air. Inconsciemment, la musique m’entraîna dans les bras de Morphée qui m’accueillait pour un profond et apaisant sommeil, la dernière fois que j’ai eu un sommeil pareil était il y a pas mal de temps. Je commençais doucement à rêver insouciante d’entendre quelque chose qui risquait de me réveiller ou quelqu’un.


FIN DU SUJET !
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MessageSujet: Re: Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli    Keep the lights on, don't go to sleep ♦ Eli  Icon_minitime

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